Les voyagistes marocains mettent les bouchées doubles avec leurs homologues israéliens. Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte que les membres du Moroccan Travel Management Club (une sorte de patronat de réceptifs, des agences les plus structurées, de DMC, et de spécialistes du MICE) ont organisé une business conférence hybride (en présentiel live et en distanciel direct) qui a réuni, plus de 45 professionnels dont 23 partenaires israéliens. Outre les membres du MTM Club, le rencontre a connu la participation des représentants des CRT de Marrakech et Casablanca, de la RAM, de l’ONMT, de l’Observatoire du Tourisme, de professionnels croisiéristes…
Le journal précise que l'objectif était "d’établir des liens d’affaires inscrits dans la durée, d'examiner les modalités de partenariat et de développer du business dans les deux sens". L'idée est de capter les flux de touristes. "Les toutes premières prévisions de ce partenariat tablent sur un volume de 100.000 à 120.000 arrivées dès cette année pour aboutir à 200.000 touristes à horizon 2023", assure-t-il. Dans le détail, il s'agit de "30% de touristes individuels et familles, 20% business, négoce, congrès, séminaires… et 50% de visites de groupes avec des packages pour la découverte du pays, les pèlerinages, les visites de synagogues, mausolées, culture, lieux de culte, recueillement…"
Pour le quotidien, le potentiel est important dans les deux sens. "Cette ouverture stimule de l’appétence non seulement auprès de la communauté d’origine marocaine établie en Israël estimée à 1 million de personnes mais aussi des touristes de confession juive", affirme-t-il, soutenant que du côté du Maroc, il existe quelque 5.000 familles de confession juive qui souhaitent effectuer des voyages réguliers vers Israël. A cela s'ajoute les Marocains musulmans qui souhaitent se rendre à la grande mosquée Al Qods.
Cette rencontre Maroc-Israël s’est, comme le relève le quotidien, inscrite dans l’interactivité dans le sens où elle a permis de remontrer les attentes et interrogations des professionnels et TO israéliens. En tête des questions et craintes, il évoque "les procédures et modalités d’assouplissement des visas, le coût du transport aérien, l’absence de ligne directe, la sécurité au Maroc (safe country), les langues, la connectivité entre les grandes villes et petites localités (Tinghir, Errachidia, Sefrou…), le coût de la vie, ou encore la gestion de la crise Covid (Test PCR, distanciation sociale, mesures barrières, restrictions des déplacements, port du masque, gel…)".