Les espoirs des professionnels du tourisme sont réduits à néant. Les Inspirations ÉCO rapporte dans son édition du 23 novembre que les deux destinations touristiques phares du Royaume, Marrakech et Agadir, tournent actuellement à peine à 14 ou 15% de leurs capacités totales d’hébergement.
Le journal va plus loin en soutenant que la situation risque de s’aggraver compte tenu du manque de visibilité qui plane encore sur le secteur. Pour le quotidien, «cette incertitude se traduit essentiellement par des fermetures et réouvertures d’établissements, alors que près de 50% de la capacité litière n'est déjà plus opérationnelle à Marrakech et 25% à Agadir, laissant place à la recrudescence des conflits sociaux». Au regard de cette conjoncture, le rythme des fermetures risque de s'accélérer, selon la profession, surtout pour les établissements qui opèrent avec les marchés allemand et anglais, à partir de la fin de ce mois.
Pour tenter de trouver les solutions, la Fédération nationale de l'industrie hôtelière a programmé, aujourd'hui, «une réunion en visioconférence de ses instances afin de débattre des actions collectives et urgentes à entreprendre durant cette période, marquée par une absence totale de visibilité». Il s'agit de discuter du sort de leurs doléances, soumises par la Confédération nationale du tourisme (CNT) au ministère de tutelle. «En attendant le feed-back du gouvernement, les professionnels sont dans l’expectative alors que la ministre leur a déjà fait part de son engagement à accélérer la mise en œuvre des mesures d’urgence en faveur du secteur touristique, dans les plus brefs délais».
Le journal rappelle que plus de 229.000 sièges sont déjà programmés, dès ce mois de novembre, en faveur de la destination Agadir, grâce à un partenariat triennal entre l’ONMT et Rynair. Toutefois le manque de visibilité des principaux marchés émetteurs pèse très lourd sur le secteur. «À l’exception du marché français qui peut sauver la mise, la situation est inquiétante pour les autres marchés, ce qui place les professionnels larocains dans une posture très compliquée surtout avec la situation en Europe qui n’est pas prête de s’améliorer», explique le quotidien.