Le Maroc fait les yeux doux aux touristes chinois. Dans son édition du jour, L’Economiste assure, d’ailleurs, que «l’annonce de la récente levée des visas pour les ressortissants chinois souhaitant se rendre au Maroc, en marge de la visite royale en Chine, a suscité l’engouement des opérateurs du tourisme».
Il faudra toutefois se débarrasser des quelques barrières qui subsistent pour concrétiser ces ambitions. A commencer par «l’absence de vols directs entre les deux pays». Il y a aussi «un manque de contenu adapté à la cible». La barrière de la langue constitue aussi un sérieux frein. Pour faire face à ces obstacles, particulièrement au niveau de la connectivité aérienne, le ministère de tutelle s’active pour convaincre «les compagnies aériennes actives dans la région comme Etihad, Emirates, Qatariya ou encore Air France de prévoir des liaisons vers le Maroc via leurs hubs». Sur le plan linguistique, le ministère compte, en partenariat avec le Centre Confucius, former les guides au Mandarin. Cité par L’Economiste, Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, affirme qu'«un travail est également mené avec les compagnies aériennes pour arrêter des plans d’action en matière de promotion de la destination Maroc».
Le ministre veut passer de 10.515 touristes chinois en 2015 à 16.000 en 2016, avant d’en arriver à 100.000 visiteurs à l'horizon 2020. Pour ce faire, il faudra adapter «l’ensemble de la chaîne de valeur» à leur besoins. Cela devrait se traduire par la retranscription en mandarin des feuilles d’enregistrement à l’aéroport ou des menus des hôtels.
Il faudra aussi prévoir «des campagnes publicitaires dans les médias chinois, l’organisation d’éductours au profit des journalistes et TO chinois ou encore la délocalisation du tournage d’émissions à succès au Maroc».