Miriem Bensaleh, présidente de la Confédération marocaine des entreprises du Maroc (CGEM), n'y est pas allée de main morte pour pointer les dysfonctionnements du secteur du tourisme, peut-on lire dans les colonnes des Ecos qui, ce 12 avril, consacre un article au compte rendu du Symposium international du tourisme organisé à Rabat.
La patronne des patrons a relevé que, depuis 2010, le Maroc, bien que première destination en Afrique avec 11 millions de touristes, fait du surplace à cause de plusieurs incohérences. “Marrakech est en surcapacité avec 71.000 lits hôteliers, alors que Casablanca ne peut accueillir un congrès de 5.000 personnes. Par ailleurs, nous avons une bonne connectivité aérienne, avec 63 pays et 112 aéroports, mais des destinations comme Ouarzazate sont oubliées”, a affirmé Miriem Bensaleh avant d'ajouter que le Maroc continue à faire de la promotion pour les circuits touristiques, alors que la demande s'est déplacée sur le city-break.
Elle a ensuite recommandé de repenser le business model du secteur touristique en adaptant l'offre à une demande de plus en plus “désintermédiée” et digitalisée. Pour y arriver, Bensalah prône une bonne gouvernance et une implication réelle du gouvernement dans le secteur.
Autre intervention phare lors de ce Symposium: celle de Li Li, ambassadeur de Chine à Rabat. Pour le diplomate, la connexion aérienne Maroc–Chine doit être améliorée pour motiver davantage de touristes chinois à venir au Maroc. Le deuxième point soulevé par l'ambassadeur a trait à la langue, car il s'agit de trouver des interprètes marocains pour ne plus avoir besoin d'en faire venir de France. Enfin, la compréhension de la mentalité chinoise est importante pour un meilleur rapprochement culturel.