Le torchon brûle une nouvelle fois entre les transporteurs touristiques et les chauffeurs de grands taxis à Casablanca. L’association régionale des transporteurs touristiques vient de se plaindre officiellement auprès de la préfecture de police du grand Casablanca contre les agissements de certains chauffeurs de taxis qui travaillent à proximité des grands hôtels de la métropole.
Selon une lettre adressée au préfet et que Le360 a pu consulter, l’ARTTC dénonce des agressions dont seraient victimes des transporteurs touristiques lorsqu’ils embarquent des clients étrangers. Contacté, Rachid Bouaamara, président de l’association précise que le problème est causé par «une trentaine de chauffeurs de grands taxis qui se permettent de contrôler les documents des transporteurs touristiques, une mission qui relève normalement des services de police». Selon les dires de l’association, cette situation dégénère souvent en violences et devant les yeux des touristes. «Quelle image vont-ils avoir du Maroc quand ils assistent à des scènes pareilles», s’interroge-t-on auprès des transporteurs touristiques.
Il est à noter que l’ARTTC avait déjà dénoncé ces agissements à la wilaya de Casablanca en décembre dernier. Cependant, selon nos informations, cette dernière n’a pas encore donné suite à la lettre transmise au wali. Ce qui pousse aujourd’hui l’association à s’adresser directement à la préfecture de police.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les chauffeurs de grands taxis et les transporteurs touristiques s’opposent. Les deux parties s’étaient déjà affrontées par le passé, chacune d'elle estimant avoir la priorité pour le transport des touristes. Depuis l’installation d’Uber au Maroc, et face à la grogne des taxis contre certains transporteurs qui travaillent avec la célèbre application, le conflit s’est étendu pour inclure aujourd’hui tous les transporteurs touristiques qui travaillent dans la métropole.