Au Maroc, dans le secteur du tourisme, les ressources humaines constituent, à elles seules, une réelle problématique qui a motivé la rencontre du 23 juillet et a donné lieu à l’exécution du contrat programme RH hôtellerie et tourisme 2014-2020. Dans son édition du 27 juillet, le quotidien l’Economiste nous fait ainsi part du projet de création d’un parcours collégial en restauration et d’un baccalauréat professionnel. Ceci dit, ces décisions sont une reconnaissance indirecte de la non-compétitivité des établissements destinés à ce genre de formation. D’ailleurs, près de 80% des employés dudit secteur sont issus des 19 établissements OFPTT à travers le pays, et 4% sont formés dans les 4 instituts sous tutelle du ministère du tourisme. Le ministre du tourisme, Lahcen Haddad, cité sur les colonnes du journal, reconnait d’ailleurs qu’il y a encore un grand travail à accomplir en termes, notamment, d’équipements et d’infrastructures. A noter qu’une enveloppe de 20 millions de dirhams est consacrée annuellement aux 4 instituts.
La volonté du ministre est de tirer les autres établissements vers le haut en instaurant une labellisation d’excellence. C’est à partir du mois de septembre que les instituts de formation pourront déposer leurs candidatures pour l’obtention de ce label. Quant au parcours collégial en restauration et au baccalauréat professionnel, ils seront intégrés à la prochaine rentrée, et c’est à Marrakech et Fès qu’ils seront expérimentés sur les 3 prochaines années. La formation sera peaufinée avec des alternances dans des instituts spécialisés et via des stages pratiques dans des établissements touristiques. Selon le ministre, cette méthode permettra à l’étudiant de se faire une idée du monde professionnel. L’objectif est d’atteindre, à moyen terme, un taux de satisfaction de la clientèle hôtelière de 90%, contre 70% actuellement.