La circulation des billets de banque et des pièces de monnaie maintient son trend haussier, annonce La Vie Éco dans son dernier numéro.
Bank Al-Maghrib table en effet sur une progression de la monnaie fiduciaire de 6,5% en 2024 et 2025, après une croissance de 10% prévue en 2023, se portant à plus de 400 milliards de dirhams.
Selon Attijari Global research, cette situation devrait pénaliser les besoins en liquidité des banques, qui devraient atteindre un record inquiétant, de près de 138 milliards de dirhams, un niveau jamais observé depuis la crise du Covid-19.
En réaction, la banque centrale continue d’intervenir sur le marché pour apporter les liquidités nécessaires aux banques, et poursuit le maintien des taux en ligne avec le taux directeur, à travers ses injections principales de liquidités par les avances à 7 jours et d’autres instruments à plus long terme.
Les auteurs d’une récente étude de Bank Al-Maghrib affirment que la croissance annuelle moyenne de la monnaie fiduciaire, au cours des deux dernières décennies, est de 8%, soit le double du taux de croissance moyen du PIB sur cette même période.
Comme dans d’autres pays, les incertitudes liées à la crise du Covid-19 ont été à l’origine d’une hausse spectaculaire, et brusque, de la demande de cash (avec une augmentation de l’ordre de 20% en 2020), même si les possibilités d’utiliser des billets de banque, pour des transactions courantes, ont été drastiquement réduites lors de ces mois, caractérisés par de multiples confinements et restrictions.
L’étude de Bank Al-Maghrib, «Estimation du cash non transactionnel», explique que le Maroc est l’un des pays où le poids de la circulation fiduciaire dans le PIB figure parmi les plus élevés au monde.
En 2021, son taux s’est porté à 27%, ce qui correspond à une situation où chaque habitant du pays est censé être en possession d’un montant en cash de l’ordre de 8.780 dirhams.