L’Association marocaine des exportateurs (Asmex) s'inquiète de l'absence d'une flotte nationale en navires. Dans son édition du jour, L’Économiste rapporte que "la structure du transport maritime marocain fait apparaître la prédominance des flux vraquiers qui représentent la partie la plus importante de la demande du transport. Et sur ce segment, l’offre du pavillon national est absente au profit d’opérateurs étrangers".
D'ailleurs, grâce à sa position géographique stratégique, le Maroc a enregistré une forte progression sur la période 2006-2019, passant de la 81e position au 22e rang mondial en termes de connectivité maritime et ce, grâce à l’investissement dans l’infrastructure portuaire.
De plus, 95% des échanges commerciaux passent par le transport maritime, relève le quotidien qui affirme que le pays représente un "point névralgique de l’économie nationale".
Toutefois, le journal estime que "disposer de grandes infrastructures portuaires sans flotte nationale pour sécuriser et autonomiser ses échanges commerciaux peut constituer une véritable menace pour son économie". Il soutient que le Maroc, en tant que signataire d’une série d’accords de libre-échange dans le cadre de l’ouverture de son économie à l’international, doit disposer d'une logistique assez performante pour que l’offre exportable marocaine soit compétitive. Cela "contribuera à renforcer le rayonnement du label Made in Morocco à l’échelle internationale, notamment sur le plan continental où la contribution de l’Afrique aux flux commerciaux maritimes est marginale, contrairement à l’Asie qui a bénéficié d’une plus grande intégration dans les réseaux mondiaux de fabrication et de commerce, favorisant ainsi un commerce intra-régional très dynamique".
Le journal préconise l’investissement dans une flotte nationale et la volonté gouvernementale d’ériger le Maroc en hub économique régional et de l’ouvrir sur de nouveaux partenaires commerciaux pour réduire la dépendance vis-à-vis des partenaires commerciaux historiques. A cela s'ajoute la volonté du pays d’équilibrer la balance des échanges commerciaux et réduire les déficits propres aux différents accords de libre-échange. Il est aussi nécessaire pour les futurs accords, notamment la Zlecaf, d'adopter une approche compétitive et systématique au sein de laquelle l’accès à une flotte nationale est indispensable.