Les travailleurs domestiques auront-ils droit à des allocations familiales, à des prestations retraite et à la couverture médicale? C’est la question que se pose le quotidien l’Économiste dans son édition du jeudi 25 août, à l'heure où une nouvelle loi sur le travail domestique vient d’être adoptée. Et de souligner que le dahir 1972 sur la sécurité sociale les a inclus en conditionnant leur adhésion à la publication d’un décret. Un décret qui n’a jamais vu le jour «depuis 44 ans» qu'il est annoncé, s’indigne le quotidien. Donc, à ce jour, les travailleurs domestiques n’ont toujours droit à aucune couverture sociale, malgré le nouveau texte de loi.
Ce fameux décret est, selon L’Économiste, en cours d’élaboration pour compléter tout le dispositif réglementaire régulant le travail domestique. Il devra apporter des réponses précieuses à cette problématique sur laquelle la nouvelle loi sur le travail domestique, publiée récemment au BO, n’a pas tranché.
Cette nouvelle loi est d'ailleurs «loin de faire l’unanimité et est même en contradiction avec les conventions internationales signées par le Maroc, car elle légalise le travail des mineurs âgés de 16 à 18 ans», relève le quotidien.Le problème reste entier. Comment s’effectueront l’adhésion de ces travailleurs à la CNSS, la déclaration salariale, les taux de cotisation, les modalités de contrôle? Le chantier s’annonce gigantesque, surtout au niveau de ce dernier point. «L’on voit mal un inspecteur de travail se présenter chez un ménage pour vérifier si bel et bien, il emploie du monde! En tout cas, la tâche s’avère délicate et pour certains aspects… elle relève même de la mission impossible», conclut L’Économiste.