Sur des considérations plus «techniques», l’industrie pharmaceutique s’inscrit désormais dans une toute nouvelle dynamique qui redistribue les cartes sur l’échiquier du commerce mondial. Quid du Maroc?
Sans nul doute, l’offre industrielle nationale n’a rien à envier aux plus grandes économies mondiales. Et pour cause, le secteur pharmaceutique, à l’instar de nombreux autres, a acté sa contribution dans la dynamique de lutte contre la Covid-19 sur le plan national et international à plus d’un titre.
Au moment où de très nombreuses économies, touchées de pleins fouets par la crise sanitaire que nous traversons, relevaient des dysfonctionnements dans leurs capacités à assurer une autosuffisance en produits pharmaceutiques et thérapeutiques anti-Covid-19, le Maroc s’assurait déjà une auto-suffisance, sur de très nombreux produits, plus que remarquable.
Un avantage que l’on doit aujourd’hui à un appareil industriel, plus que performant et répondant aux standards internationaux. Cette capacité lui ouvre aujourd’hui les portes de nombreuses opportunités à saisir «d’urgence».
Evalué à plus de 15 milliards MAD en 2019, dont 17% à l’export, le secteur bénéficie d’une plate-forme de technologie de pointe, maîtrisée à tous les échelons de très hautes qualification RH, qui le placent parmi les plus performants du continent.
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Désormais identifiées, cartographiées et confirmées, les perspectives de développement du secteur lui ouvrent une belle voie vers les marchés internationaux. Un bel avenir qui reste tout de même conditionné par une action commune de «facilitation» et de «promotion» que nous nous devons d’assurer ensemble.
Le secteur, s’il confirme aujourd’hui sa compétitivité, doit relever le défi majeur de la «réactivité» sur un marché hautement concurrentiel qui obéit à la loi du «premier arrivé, premier servi». En d’autres termes, nos produits «made in Morocco» devront se frayer un chemin dans une course où le premier offrant se donne toutes les chances de remporter la compétition.
Pour ce faire, fluidifier les process, s’aligner au contexte international et aux impératifs de compétitivité seront des défis communs que l’ensemble de la «team Maroc» devra relever aussi bien dans le secteur public que privé, pour assurer les meilleures conditions commerciales pour un secteur qui promet aujourd’hui de devenir un véritable fleuron de l’industrie nationale.
La dynamique est enclenchée. L’AMDIE s’engage en «facilitateur» pour accompagner les opérateurs du secteur dans leur développement à l’international. Comme dit le célèbre publicitaire français, Serge Uzzan: «une opportunité ça se saisit vite ou ça ne se saisit pas». L’industrie pharmaceutique a clairement fait le choix de la saisir. Engageons-nous «ensemble» à ses côtés.
* Editorial de Hicham Boudraa, directeur général par intérim de l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), paru dans la 16e édition d'Infolettre, la newsletter de l'AMDIE.