Le royaume n’échappe pas au phénomène de l’"uberisation" de son économie. Des télécoms à l’hébergement touristique, en passant par la santé et l’éducation, rien ne résiste à cette tendance qui prend de l’ampleur de jour en jour, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 26 septembre.
D’après le journal, c’est le transport urbain qui a été le premier touché par cette nouvelle vague. Un an après son lancement au Maroc, Uber préfère ne pas parler de rentabilité pour l’instant, mais assure tout de même que le volume de business est en progression «satisfaisante». Cité par le journal, Meryem Belkziz, directrice générale d’Uber au Maroc, affirme qu'«il y a un gros potentiel. Nous attendons que les réglementations suivent pour exploiter pleinement ces opportunités».
Car il faut rappeler que la société n’est pas tout à fait rentable à l’échelle internationale. Sur sept ans, Uber a perdu 4 milliards de dollars au niveau mondial. Mais cette situation n’empêche pas la société de multiplier les levées de fonds pour booster sa croissance. Meryem Belkziz nuance cette réalité en soulignant que «l’activité à perte est une phase nécessaire dans la croissance de toutes les plateformes de mise en relation. Nous investissons énormément et il y a encore beaucoup de territoires à conquérir et de produits en développement».
Il faut savoir qu’au niveau international, Uber tente également de gagner du terrain sur le marché de la logistique globale en développant des services de livraison et de transport de colis. Concernant ce volet-là, la dirigeante d’Uber au Maroc confie qu'Uber compte se positionner sur ce segment dans deux ou trois ans.