Un fonds public pour renflouer les entreprises privées

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Revue de presseKiosque360. Après les nombreuses mesures pour faciliter l’accès au financement et aux crédits bancaires pour les entreprises impactées par la crise du coronavirus, les responsables se sont rendu compte que trop de crédits pouvait se traduire, à terme, par un déséquilibre.

Le 02/06/2020 à 18h04

L’information a été révélée par le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, devant les membres du conseil d’administration de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 3 juin.

Le responsable a fait savoir qu’un fonds spécial serait mis en place pour la prise de participation dans le capital des entreprises souhaitant renforcer leurs fonds propres. Ce fonds sera alimenté par des capitaux publics mais également privés, nationaux et étrangers. Si les pouvoirs publics, dans le cadre du fameux CVE (Comité de veille économique), avaient pris de nombreuses mesures pour faciliter l’accès au financement et aux crédits bancaires pour les entreprises impactées par la crise économique générée par la pandémie de coronavirus, les responsables se sont rendu compte que trop de crédits pouvait se traduire, à terme, par un déséquilibre et donc des problèmes de solvabilité. C’est la raison pour laquelle les responsables ont décidé d’ouvrir la possibilité aux entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, d’opter pour des mécanismes nouveaux en vue de renforcer leur structure financière en matière de fonds propres ou quasi-fonds propres. Le ministre n’a pas donné plus de détails concernant le montage financier dudit fonds.

Cela dit, plusieurs acteurs institutionnels du pays devraient être impliqués dans l’opération. Car, durant les mois qui ont précédé la pandémie, le gouvernement avait fait la promotion de nouveaux mécanismes de financement, avec notamment la vente de CHU construits ou en chantier à un acteur institutionnel de référence. Le même schéma a de fortes chances de se produire dans le cadre des nouveaux mécanismes qui devraient être introduits dans le cadre du futur projet de loi de Finances rectificative. Le but est bien évidemment de permettre à certaines entreprises privées de surmonter la situation actuelle avec plus d’aisance. Cela dit, des entreprises, notamment industrielles, en difficulté bien avant la pandémie, pourraient également profiter du dispositif. Il s’agit là d’une nouvelle formule de nationalisation avec la mobilisation de capitaux publics pour la participation dans des entreprises publiques. Cela fait des décennies que les gouvernements suivent le chemin inverse avec des privatisations à tour de bras. D’ailleurs, cette orientation doit continuer avec l’ouverture du capital de certaines entreprises publiques.

Par Fayçal Ismaili
Le 02/06/2020 à 18h04