L'agglomération de Safi pourrait bien connaître un nouveau démarrage. Au sud-ouest de la ville côtière, un hub industriel intégré s'apprête à voir le jour. “Du haut d'une falaise, à quelques bornes de l'OCP, apparaît l'ouvrage portuaire flambant neuf de la capitale des Abda.
Ici, se dresse depuis 2013 un projet d'envergure qui accueillera bientôt l'ensemble des activités commerciales du port, actuellement en service. L'ancien connaîtra une toute autre histoire, il se transformera en port de plaisance”, nous apprend Economies Entreprises dans son numéro de janvier. Plus loin, il est possible d'apercevoir la centrale thermique en cours de construction, réalisée pour le compte de l'ONEE par le consortium Nareva, GDF-Suez et Mitsui.
Ce "chef d'oeuvre" fait la fierté de centaines d'ingénieurs, cadres et autres employés de la Société générale des travaux du Maroc (SGTM). En effet, celle-ci s'est vu confier, il y a plus de trois ans, avec la compagnie turque spécialiste de grands ouvrages (STFA) la réalisation de la première phase du port par le ministère de l'Equipement, du transport et de la jogistique. Le coût du marché remporté par ce tandem s'élève à 3,7 milliards de dirhams. A ce titre, l'ouvrage est monumental. Par exemple, la digue principale mesure 2.263 mètres et la digue secondaire, 777 mètres.
Au niveau des ambitions, le port se veut charbonnier. L'objectif, dans un premier temps, est de porter les importations à 3,5 millions de tonnes de charbon par an. En seconde phase, une extension permettra d'atteindre 7 millions de tonnes pour accompagner l'extension de la centrale thermique pour une production d'une puissance globale de 2.640 mégawatts. Un deuxième quai, dont la livraison est attendue dans les années à venir, aura pour principale mission l'exportation du phosphate.
En profitant du nouveau port, l'OCP souhaite faire de Safi un hub phosphatier, une plateforme équivalente à Jorf Lasfar. Pour l'instant, le chantier est globalement avancé à 80%.