Son démarrage était prévu le 27 mars dernier. Le plan de sauvetage du cheptel n’aura finalement été lancé qu'en fin de semaine dernière. Il porte, dans une première phase, sur la distribution de 2,5 millions de quintaux d’orge subventionnée, pour que la céréale soit vendue à 2 dirhams/kg. «Histoire de mettre un frein à la spéculation ou du moins d’en atténuer l’ampleur», indique L’Economiste dans son édition du 20 avril.
Dans le détail, le programme annoncé consiste en la distribution des 2,5 millions de quintaux d’orge subventionnée sur les 3 prochains mois (avril, mai et juin). Il porte également sur la prise en charge du transport depuis les centres de vente de l’orge aux chefs-lieux des communes enclavées et d’accès difficile, au niveau des provinces concernées. Cela étant, le volume fixé est insuffisant compte tenu de l’importance de l’effectif affecté par la disette, à cause du manque de pluies.
«Certains auraient souhaité lâcher leurs troupeaux sur les cultures céréalières perdues, suite à la rareté des précipitations, mais ils étaient dans l’attente du passage de la commission d’évaluation de l’assurance agricole qui, coronavirus oblige, a marqué un temps d’arrêt», explique le quotidien.
Actuellement, le programme doit cibler en priorité les zones les plus affectées par le manque de pluies. En attendant une cartographie précise, il s’agira, indique-t-on, du «bour défavorable». «Dans ces zones, le déficit pluviométrique a impacté de manière négative les parcours, ainsi que les cultures fourragères utilisées pour l’alimentation du bétail», souligne L’Economiste. Dans les zones favorables, les cultures, bien qu’affectées selon les régions, ne suscitent, quant à elles, aucune inquiétude. Casablanca-Settat, qui compte parmi les grandes régions d’élevage laitier, se place parmi les premiers bénéficiaires.
Les services régionaux, provinciaux et locaux du département de l’Agriculture et des établissements sous tutelle, notamment l’Onicl, l’Onca et l’Onssa, seront pleinement mobilisés avec les autorités locales pour réussir cette opération. «Le ministère ne renseigne pas sur le coût de l’opération mais, dans les coulisses, on croit savoir que l’initiative engloberait un montant de 255 millions de dirhams. Elle porterait, en plus du plan de sauvetage du cheptel, sur la mise en place de points d’abreuvement et d’alimentation en eau potable des populations», précise le quotidien spécialisé.
Le Crédit agricole du Maroc participe à cette opération à travers le financement des achats d’orge subventionnée et d’aliment pour bétail. A cet effet, 500 millions de dirhams seront dédiés au produit «Laksiba».