Un vent de panique venant d'Ukraine souffle sur la Bourse de Casablanca

Siège de la Bourse de Casablanca.

Siège de la Bourse de Casablanca. . Saad Zouhri

Revue de presseKiosque360. Depuis le début du conflit, le marché a laissé 8,5% dont plus de 3% à la clôture de la séance du lundi du fait d'un mouvement de vente des petits porteurs qui craignent une dégradation des perspectives de l’économie. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inscriptions ECO.

Le 07/03/2022 à 22h22

On ne compte plus les effets de la guerre en Ukraine sur les portefeuilles des ménages. Dans son édition du 8 mars, Les Inspirations ECO rappelle que "l'envolée du cours du pétrole (125 dollars le baril en séance lundi) qui se répercute sur les prix à la pompe fait grimper la facture du plein d’essence et le ticket de transport". A cela s'ajoute, "la conjoncture à l’international et la sécheresse qui ont aussi des effets néfastes sur le panier de la ménagère, les prix des denrées alimentaires accélérant leur hausse".

Il est évident, selon le quotidien, que "ceux qui ont investi une partie de leur épargne en Bourse enregistrent une montée de température ces derniers jours avec la baisse des actions". Et de relever qu'en séance lundi, "le Masi cédait plus de 3%, mais sur de faibles volumes perdant 8,5% depuis le début de l’invasion russe en Ukraine". Le journal souligne que "le marché retrace les développements à l’international". Cela se traduit par "un mouvement de panique des petits porteurs qui craignent une dégradation des perspectives de l’économie marocaine et par ricochet des entreprises cotées". Ces mouvements à la vente ont principalement porté sur les secteurs du ciment, immobilier, services de transport et pétrole et gaz.

Les Inscriptions ECO semble stupéfait de "l’ampleur actuelle" de la baisse. Cela dit, il conseille de "garder la tête froide et rester confiants". Et pour cause, le journal est convaincu que les investisseurs ne font pas de distinction entre les gagnants et les perdants de la crise, comme se fut le cas en 2020 au début du confinement. Il pense que le ralentissement de la croissance et l’accélération de l’inflation auront des conséquences sur les entreprises cotées. Elles seront toutefois variées selon les secteurs. "Le contexte devrait même être très favorable aux groupes miniers avec l’or et le cuivre qui ont franchi de nouveaux sommets et un dollar fort", estime-t-il.

Pour les pétroliers, il soutient que "la hausse des cours à l’international sera bénéfique à moins que le gouvernement ne prenne des mesures pour contenir l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat" alors que dans l’agroalimentaire "certaines valeurs sont attaquées". De quoi en surprendre plus d'un.

De manière générale, le quotidien croit savoir que "le poids des valeurs défensives sur le marché devrait constituer un premier amortisseur à une glissade plus prononcée" dans un marché dominé par les investisseurs institutionnels qui n’ont pas intérêt à ce qu’il dévisse. Il prédit qu'avec une meilleure "visibilité, il est probable que le marché bascule rapidement dans une bonne dynamique. "La baisse de certaines actions pourraient constituer une opportunité d’entrée sur le marché pour de nouveaux investisseurs", conclut le journal.

Par Rachid Al Arbi
Le 07/03/2022 à 22h22