L’année risque d’être compromise pour les cimentiers. Dans son édition du jour, L’Economiste rend compte du pessimisme des opérateurs, tant le marché ne cesse de régresser. D’ailleurs, le journal note un manque de visibilité et un inquiétant attentisme. «Les opérateurs encaissent des réductions de leur chiffre d’affaires. Leur régime de production a été également revu à la baisse», fait savoir le quotidien. Les fours ne tournent plus que de 67 à 70% de leur capacité. De quoi laisser présager une année pour le moins difficile. Il n’y a qu’à voir le niveau de consommation, qui ne cesse de dégringoler.
La chute des ventes a atteint 30,56% pour le seul mois de juin, enregistrant à peine 721.846 tonnes contre 1,04 million de tonnes au même mois de l’année 2016. Sur le semestre, la baisse avoisine les 10%, avec des écoulements de l’ordre de 6,78 millions de tonnes contre 7,5 millions de tonnes à fin juin 2016. L’association s’inquiète, comme le relève L’Economiste, de cette régression. Pire, cette évolution négative s’accentue depuis 4 ans, compte tenu des contre-performances de l’habitat et de l’état d’avancement des mises en chantier dans un marché où le bâtiment accapare 80% de la consommation.
Dans ce contexte, toutes les régions ont été impactées par cette baisse à l’exception de Guelmim-Oued Noun et de Dakhla Oued Eddahab. La région Casablanca-Settat, qui est la plus importante en termes de consommation avec 1,5 million de tonnes, accuse un repli des volumes de 11%. La réduction est moindre pour Rabat-Salé-Kénitra avec des ventes cumulant 874.964 tonnes, au premier semestre (-5,3%). Dans la région nord de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, la consommations s’est affaissée de 13% tandis que, dans la région Marrakech-Safi, la baisse est de 14,5%.
Côté distribution, le négoce demeure le principal canal de distribution, avec 463.731 tonnes.