Cet été s’annonce sous les meilleurs auspices pour le trafic aérien. Après une mise à l’arrêt due à la pandémie du Covid-19 puis un net ralentissement des activités, le secteur renoue avec les bons indicateurs. Les prévisions de l’Office national des aéroports (ONDA) avancent une nette évolution en perspective sur la période allant du 5 juin au 15 septembre: 6,8 millions de passagers sont attendus, soit 95% du trafic aérien enregistré au cours de la même période en 2019.
Hub national en matière de trafic aérien, l’aéroport Mohammed V de Casablanca devra atteindre 85% du flux enregistré en 2019, une année record où 10 millions de passagers ont transité par cette plateforme. Ces prévisions sont fixées à 86% pour l’aéroport de Marrakech, 109% pour Agadir et 135% pour Tanger. Ces trois aéroports ont accueilli un trafic aérien passagers important en 2019, soit respectivement 6,3 millions, 2 millions et 1,35 millions de passagers, chiffres proches de leur capacité d’accueil annuelle. «Avec la création de pas moins de 45 nouvelles lignes aériennes, ce trafic devrait dépasser 100% de la performance réalisée au cours de la même période en 2019, dans plusieurs aéroports», indique l’ONDA au quotidien.
Optimiste, l’Office met les bouchées doubles pour renforcer ses infrastructures. En prime, elle travaille à la création d’une zone centrale à l’aéroport Mohammed V. Le projet de développement, déjà en cours, porte sur la construction d’un bâtiment entre les deux terminaux T1 et T2. «Ce module de transition servira principalement pour les fonctions d’arrivée et permettra d’éliminer les goulots d’étranglement en matière de contrôle des passeports à l’arrivée, d’améliorer le processus de livraison des bagages et la séparation des flux domestique et international», explique l’ONDA, citée par le quotidien Les Inspirations Eco.
Des projets de développement sont également lancés dans les aéroports de Tétouan, Al-Hoceima et Rabat-Salé. A Tétouan, il est ainsi question de nouvelles infrastructures permettant l’accueil d’avions gros porteurs et d’un nouveau terminal. A Al-Hoceima, une nouvelle tour de contrôle et des infrastructures nouvelles sont en vue. A Rabat, il s’agira de porter la capacité d’accueil à 4 millions de passagers par an, contre 1,5 million actuellement.
À ces programmes s’ajoutent des projets d’extension des aéroports de Tanger, Agadir et Marrakech, prévus en 2023. Une étude de dimensionnement de ces plateformes est d’ores et déjà achevée avec pour objectif de définir les capacités nécessaires pour faire face à la croissance attendue du trafic à moyen (2040) et à long terme (2050).