Un crédit-bureau sera ouvert pour les commerçants qui, rapporte L'Economiste dans son édition du 12 avril, pourront, à partir du 4e trimestre, «authentifier les chèques qu'ils reçoivent en consultant la base de données du service de centralisation des chèques irréguliers (SCCI)». Cette centrale, comme l’annonce le quotidien, sera gérée par CreditInfo Checks et est censée «prévenir le risque d'impayé sans pour autant constituer une «garantie de paiement». Le service, payant (10 dirhams la consultation), permettra de «vérifier le risque associé à un chèque avant de l'encaisser». Il s’agit donc d’un outil d'aide à la décision.
La vérification peut se faire à travers plusieurs canaux (téléphone, lecteur de chèque, TPE, application...). L’Economiste avance, toutefois, que «le déploiement du service sera progressif» et commencera par les grandes villes, notamment Casablanca.
Il faut savoir que les entreprises seront les seules autorisées à accéder aux informations de la centrale des chèques irréguliers. Les particuliers ne pourront «vérifier que les informations qui les concernent».
Avec la mise en place de cette centrale, Bank Al-Magrhib veut redonner une crédibilité à ce moyen de paiement qui reste prépondérant parmi les moyens de règlement des transactions. Or, «la hausse des chèques en bois a accentué la méfiance de nombreux commerces, au point que certains magasins les rejettent systématiquement ou exigent la certification», constate le journal qui évoque également le détournement de l'usage du chèque. Tout cela résulte d'une moyenne annuelle de 422.000 incidents de paiement sur les chèques durant les trois dernières années, pour un total de 11,7 milliards de dirhams. A noter que 1.700 personnes intègrent la liste des interdits de chèque chaque mois, en moyenne. Au total, ils étaient 642.385 interdits de chèques en 2017.