Dix ans après le lancement de la vision 2015, le ministère du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale se prépare à formuler une stratégie pour le secteur de l’artisanat et un contrat programme, en associant les principales parties prenantes. C'est ce qu'on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd'hui le Maroc du 29 mai.
La tutelle vient de lancer un appel d’offres visant la réalisation d’une étude pour l’élaboration d’une stratégie de développement du secteur de l’artisanat pour la période 2021-2030. L’objectif étant de réaliser un diagnostic stratégique du secteur et la mise en place d’une stratégie accompagnée d’un programme d’actions dans un délai d’environ 11 mois.
Tapis, lampes en fer forgé, secrétaires en bois, argent et pierreries, djellabas, zellige, plâtre sculpté, chaussures artisanales… Outre son caractère authentique, le secteur de l’artisanat regorge d’un potentiel grandissant sur le plan économique. Le secteur a également une dimension sociale de par la nature même de la population qui en relève. Il emploie plus de 2,3 millions d’artisans, soit 20% de la population active.
Selon le ministère, 400.000 artisans appartiennent à ce qu’on appelle l’artisanat à fort contenu concurrentiel (FCC) et 800.000 sont dans l’artisanat de production utilitaire. Quant à l’artisanat de service, il comprend 1,1 million de cette population active. Durant la décennie précédente, le secteur a bénéficié d’une stratégie nationale de développement «vision 2015», dont le contrat programme a été signé le 20 février 2007. Il en ressort un chiffre d’affaires visé réalisé de 94%, une valeur cible majorée d’à peu près 6,9 milliards de dirhams et un effectif de PME atteignant 900 unités. Le ministère évoque la réalisation des chantiers couvrant l’appui à la production et la commercialisation, la qualité et la normalisation, la promotion, la formation, ou encore l’hygiène et la sécurité, avec quelques ratés pour certains chantiers non aboutis. Une nouvelle stratégie s’impose.