Une production céréalière record dope l’économie nationale

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Economie et des Finances vient de publier, via la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF), un long rapport sur la situation et les perspectives de l’économie marocaine, ainsi que les perspectives à venir.

Le 06/08/2015 à 23h19

Le Maroc poursuit son développement, comme en témoigne le taux de croissance du PIB national à hauteur de 2,4% en 2014, chiffre toutefois en-deçà des prévisions. Dans son édition à paraître ce vendredi 7 août, Libération revient, secteur par secteur, sur le rapport publié par la Direction des études et des prévisions financières sous tutelle du ministère de l’Economie et des Finances, intitulé «Au-delà de l’écran comptable, la transformation structurelle continue». La grande surprise vient du secteur agricole qui plombe la croissance réelle de -13%, alors que les activités non agricoles affichent une forte hausse d’environ 65% (1,6 point) en 2014.

Les impôts sur les produits nets des subventions ont assuré 1,2 point de croissance grâce à une augmentation de 49%, peut-on apprendre dans ce rapport. La formation brute de capital fixe (FBCF), agrégat qui mesure en comptabilité nationale l'investissement en capital fixe des différents agents économiques, continue sa décroissance avec –0,4% en 2014 après une exercice 2013 médiocre (-1,5%), rapporte le quotidien francophone. En pourcentage du PIB, la variation des stocks a atteint 2,8% après 4,4% en 2013, alors que les exportations de biens et services sont le principal contributeur à la croissance du PIB réel avec un apport de 2,1 points, devançant, ainsi, les dépenses de consommation finale des ménages (1,9 point). 

La DEPF nous réserve une bonne nouvelle pour l’année en cours puisque les prévisions indiquent une croissance s’établissant autour de 5%. Un chiffre justifié par les «impôts sur les produits nets de subventions» qui représentent 10% du PIB en 2014 et dont le ministère de l’Economie et des Finances est le principal pourvoyeur d’information, poursuit Libération.

La production céréalière pour l’année 2015 est estimée à 110 millions de quintaux. Un chiffre record lorsque l’on considère les prévisions pour l’exercice 2016, évaluées à 70 millions de quintaux. D’où un repli automatique supposé de la valeur ajoutée agricole, en attendant la disponibilité de données fiable sur la campagne agricole. A noter la nette progression de 15,6%, en 2015, des «impôts sur les produits nets de subventions». Dans l’hypothèse d’un maintien de la compensation à son niveau actuel, il faudra s’attendre à une nette décélération de cette composante en 2016, pour évoluer vers un niveau proche de 4%.

La création de richesse pour l’année 2016 devrait confirmer l’orientation positive des MMM (Métiers Mondiaux du Maroc), selon le rapport cité par le quotidien. Le rétablissement progressif des secteurs qui ont connu un ralentissement au cours de ces dernières années, comme la consolidation de la demande intérieure, le redressement de la demande étrangère adressée au Maroc, le développement des transferts des MRE, l’allégement du déficit commercial et la reconstitution des réserves de change, devraient aider le Maroc à se développer.

Par Mohamed Darouiche
Le 06/08/2015 à 23h19