Le futur rapport de la Cour des comptes serait à l'origine du raffut autour des abattoirs de Casablanca. En effet, Unluër Maroc, filiale de la société turque éponyme a rompu son contrat d'exploitation des abattoirs de Casablanca de manière unilatérale en août dernier. Un expert cité par L’Economiste affirme que la Cour des comptes a mené une enquête et souligné des manquements graves aux règles de gestion. La société facturait, semble-t-il, la TVA au taux de 25%, soit 5 points de plus que le taux normal. On peut imaginer qu’elle n’en déclarait que 20%, empochant les 5% restants. De même, certains investissements qui devaient être réalisés n’ont jamais vu le jour. Sans parler de la liste des achats douteux, comme des millions de dirhams en ciment...
Le Conseil de la ville sur les traces d'UnluërPour rappel, les chevillards (grossistes en viande) ont mené jeudi une manifestation spectaculaire en prenant soin d’alerter la presse. Officiellement, ils affirment s'élever contre l’abattage clandestin. Mais, en coulisse, ils évoquent plutôt une longue liste de dysfonctionnements. Par ailleurs, les taxes collectées par le Conseil de la ville, qui assure la gestion des abattoirs, n'ont pas été versées au Trésor depuis 18 mois. Il s’agit d’un prélèvement de 0,20DH/Kg/j. Enfin, les abattoirs ne sont toujours pas aux normes de l’ONSSA.