Le processus de restructuration entamé par le groupe Alliances en 2015 a été globalement un succès quand on se réfère au résultat du désendettement du groupe depuis cette date et aux performances financières de ces deux dernières années.
Pour rappel, ce processus de restructuration était axé sur 4 leviers principaux: l’amélioration de la gouvernance qui s’est traduite par l’arrivée de quatre administrateurs indépendants au sein du Conseil d’administration, le recentrage sur le cœur du métier du groupe avec la liquidation des sociétés de BTP, la définition d’objectifs stratégiques notamment au niveau de la station Lixus et, enfin, la fixation d’objectifs de résultats avec la réduction de la dette et le retour à la rentabilité.
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L'endettement net de 8,5 milliards de dirhams à fin décembre 2014 était devenu un goulot d’étranglement. Entamé en 2015, ce processus de désendettement a permis de réduire celui-ci à 4,7 milliards de dirhams à fin 2017. Mieux, selon les projections, celui-ci tombera à seulement 2 milliards de dirhams à la fin de cette année, après l’élimination de la quasi-totalité de la dette bancaire.
Pour Ahmed Ammor, directeur général du groupe, «Alliances n’a plus de problèmes d’endettement. Le groupe a désormais la capacité de revenir sur le marché pour lever des fonds nécessaires à son développement».
L'effet de l'opération de titrisationDu côté des résultats financiers, le chiffre d’affaires a accusé une baisse de 15,3% à 3.01 milliards de dirhams. Toutefois, cette baisse est uniquement liée à un élément exceptionnel consécutif au glissement vers le 1er semestre 2018 de l’opération de titrisation (cession d’actifs) d’un montant de 1,1 milliard de dirhams. Ainsi, pour Ammor, «il ne s’agit pas d’une baisse proprement dite, mais d’un décalage du chiffre d’affaires du fait qu’il fallait avoir l’aval de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) pour réaliser l’opération de titrisation. Et celle-ci a été bouclée en mars dernier et sera donc comptabilisée durant ce premier semestre». Sans cette opération, le chiffre d’affaires du groupe reste en ligne par rapport aux prévisions, souligne-t-il.
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Malgré la baisse du chiffre d’affaires, le résultat net du promoteur immobilier a connu un bond significatif de 41%, passant à 251 millions de dirhams. Ce bénéfice est tiré par la forte contribution du segment Habitat social & intermédiaire de la filiale Alliances Darna, la montée en puissance des projets du groupe en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire et au Cameroun, et enfin, la chute des frais financiers de 62,6% à 176 millions de dirhams, comparativement au niveau de 2016. Du coup, la marge nette d’Alliances s’est améliorée de 3,3 points à 8,3%. Quant au résultat net part du groupe, il a progressé de 20,5% à 174 millions de dirhams.
Pour ce qui est des perspectives, le groupe table sur des livraisons de logements sociaux au Maroc où il compte 1.022 unités achevées, des livraisons de logements économiques en Côte d’Ivoire et des hôpitaux accompagnés de logements au Cameroun, et, enfin, des livraisons de projets haut standing au Maroc.
