Vidéo. Chargeurs défaillants: les commerçants marocains demandent protection et accompagnement

Le360

Le ministère du Commerce et de l’Industrie vient de lancer une campagne contre les chargeurs défaillants, responsables de plusieurs drames. Les commerçants de Casablanca, se disant victimes des grossistes de produits importés de Chine, demandent protection et accompagnement. Reportage.

Le 22/09/2019 à 17h47

La campagne menée par les autorités contre les chargeurs téléphoniques défaillants, coordonnée par le département de MHE, ne fait pas l’unanimité dans les rangs des commerçants et surtout à Casablanca. Beaucoup d’entre eux disent être les victimes de grossistes de produits importés de Chine.

Explication: les commerçants marocains passent des marchés sur la base de catalogues qui leur sont soumis, avec des garanties concernant la qualité et la sécurité.

Or, affirment certains d’entre eux, la marchandise qui arrive au Maroc n’est pas toujours la même que celle qui a fait l’objet de la transaction et, souvent, il est pratiquement impossible (pour une histoire de frais et de procédures), de renvoyer les cargaisons aux expéditeurs.

«Le commerçant marocain ne bénéficie d’aucune protection en Chine. Il est victime d’escroqueries», témoigne Abdelfattah Toumi, le «Amine» (sorte de patron ou coordinateur d’une corporation professionnelle) des commerçants des chargeurs téléphoniques dans le souk de Garage Allal, à Casablanca, qui écoule une bonne partie de cette marchandise au Maroc.

Notre interlocuteur propose quelques pistes pour résoudre ce problème comme la présence, en Chine, d’experts et d’ingénieurs Marocains pour contrôler les marchandises exportées au Maroc. Abdelfattah Toumi appelle aussi à la tenue de sessions de formation au bénéfice des commerçants à même de les sensibiliser à cette question et de les armer pour échapper aux arnaques.

Un autre commerçant, témoignant sous couvert de l’anonymat, soulève un autre problème: les chargeurs chinois transitent par la Mauritanie, au lieu du port de Tanger-Med, et cela rend plus difficiles les opérations de contrôle.

Par Anass Laghnadi
Le 22/09/2019 à 17h47