«Je peux vous assurer que ces produits resteront subventionnés jusqu'à court terme parce que nous n'avons pas identifié, recensé et ciblé les couches défavorisées qui profiteraient d'un soutien étatique direct», a déclaré Lahcen Daoudi lors d'une conférence de presse.
La Caisse de compensation verse quelque 10 milliards de dirhams par an pour subventionner ces trois produits qui sont vendus au public à des prix en deçà de leur valeur réelle, rappelle-t-on.
«Nous sommes en train d'examiner des modèles de ciblage qu'appliquent le Brésil et l'Inde», a dit le ministre. Et d’ajouter: «Pour éliminer les dysfonctionnements dans le mécanisme de subvention actuel, il faut que les défavorisés soient soutenus et que les riches paient».
Le Brésil et l'Inde, a-t-il rappelé, offrent aux nécessiteux une subvention directe via une carte bancaire créditée d'un montant mensuel.
Lahcen Daoudi a par ailleurs reconnu que la libéralisation des prix des carburants se heurte à la faiblesse de la concurrence et de la compétitivité. «Il y a des défaillances dans ce système», a-t-il reconnu. Le ministre a annoncé la mise en œuvre, en septembre prochain, d'une application informatique permettant aux consommateurs de se doter d'une carte des stations-service se prêtant au jeu de la concurrence.
«Nous allons engager un dialogue avec les distributeurs et les stations-service pour inciter ces derniers à respecter la réalité du marché et la concurrence», a-t-il précisé. Au Maroc, il existe 17 opérateurs de distribution de carburant dont trois accaparent le marché. 70% des stations-service appartiennent à des particuliers.