Lors d’un point de presse, jeudi à Casablanca, le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, s’est d’abord arrêté sur le bilan de son action depuis l’élection de mai 2018.
«Nous avons veillé à ce que l’ensemble des structures puissent fonctionner en bonne harmonie. Ce fut une année pleine de chantiers et de défis. Nous avons veillé à ce que les premiers actes soient traités avec la rapidité et la diligence nécessaires, notamment en ce qui concerne le financement de la trésorerie des entreprises. Tous les problèmes liés aux délais de paiements seront dépassés dans les mois qui viennent», a dit le patron des patrons.
Mezouar enchaîne ensuite avec le nouveau mode de gouvernance lequel, visiblement, n'aurait pas été apprécié par le vice-président général démissionnaire, Fayçal Mekouar. Chacun des 7 axes du programme du mandat 2018-2021 est chapeauté par un vice-président de la CGEM. Le bureau du patronat est composé de sept vice-présidents auxquels le président a confié des missions opérationnelles et non pas honorifiques.
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«Responsabiliser un vice-président pour assurer la coordination de plusieurs commissions est un choix de gouvernance réfléchi et mûri. J’ai piloté des organisations plus complexes. La CGEM devait s’orienter vers un nouveau mode opératoire pour mieux responsabiliser. Ce ne sont pas des liens hiérarchiques. Ce sont des liens de coordination. Ce mode opératoire impose au mangement interne de s’adapter. Cela fait beaucoup de pression pour les salariés au vu du rythme du travail et des interactions entre le siège et les régions. Il ne s’agit pas d’interférer dans les prérogatives des uns et des autres. Mais en tant que président élu, je me suis engagé avec les membres de la CGEM pour atteidnre certains objectifs», a expliqué Mezouar.
Contrairement à ses prédécesseurs, Mezouar suit de près les affaires du patronat: «j’ai fait un audit organisationnel et financier. Je ne suis pas un président qui délègue et qui laisse les gens se débrouiller tout seul. Je me fais un devoir de vérifier et d’accompagner».
A propos de la démission de Hammad Kassal de son poste de président de la commission «Délais de paiement»:
«La CGEM a des règles. On ne peut exprimer une position que lorsqu’elle est totalement approuvée par les instances. Je ne peux pas communiquer sur des idées discutées dans le cadre de groupes de travail. On communique sur tout ce que nous faisons, mais quand il s’agit d’un sujet qui touche l’ensemble de l’organisation, il faut qu’il soit validé et seuls le président et le vice-président général sont habilités à communiquer. Quand quelqu’un fait une sortie, je le rappelle à l’ordre, il y a ceux qui ont l’humilité de reconnaître leur erreur et il y en a ceux qui prennent d’autres décisions, comme celle de démissionner par exemple (allusion faite à une interview de Hammad Kassal parue dans un quotidien casablancais, Ndlr).
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A propos de la démission de Fayçal Mekouar:
«Fayçal Mekouar est un ami avec lequel j’ai travaillé en toute confiance. Je me suis interdit de faire quoi que ce soit sans qu’il ne soit consulté. J’ai tout fait pour qu’il soit visible, au même titre, voire plus que moi, et qu’il soit respecté et écouté en interne. Nous avons eu des divergences sur plusieurs sujets, nous nous sommes entendus sur d’autres. Ce qui m’attriste et que j’ai trouvé inélégant par rapport au degré de confiance qui était établi, c’est de recevoir une démission sans prendre la peine de s’asseoir. Et juste après, on commence à informer. La moindre des choses, c’est de mettre les choses sur la table. Rien ne justifie une telle décision à mon sens. Quand on fonctionne dans un climat de confiance, on s’engage jusqu’au bout», a encore ajouté le président de la CGEM.
Mezouar se dit prêt à accomplir sa mission jusqu'au bout, abordant l’avenir avec sérénité.
«La CGEM continuera sa vie. Je sais que cet acte 2 va durer un peu plus. Je sais qu’il y aura de nouvelles démissions, acte 3. Je sais que des réunions se font ici et là. La CGEM a 70 ans et continuera à fonctionner. Je ne permettrais à personne de faire du mal à cette institution tant que je la préside», a-t-il dit.