Près de trois mois après l’arrêt de leur activité, les commerçants de l’ancienne médina de Fès ont pu rouvrir leurs échoppes suite à la mesure de l’allègement du confinement, et de la reprise de l’activité économique du pays.
Cependant, une semaine après, la reprise se fait attendre.
«Les autorités nous ont permis de rouvrir, donc nous sommes revenus dans nos magasins, mais on ne sait pas de quoi demain sera fait. Ça fait une semaine que nous avons repris mais les ventes sont à l’arrêt», déplore Abdelhak, vendeur de jellabas, qui évoque aussi le problème de la saisonnalité, et des tendances qui régissent ses ventes.
Autre problème auquel les commerçants de l’ancienne médina doivent faire face, la dépendance vis-à-vis de leurs clients provenant d'autres villes du royaume, ainsi que des touristes.
«Les clients qui viennent des autres villes, avec lesquels nous avons l’habitude de travailler, ne peuvent toujours pas venir. De plus, nous sommes au cœur de la médina, et avec les barrages, il est difficile pour les clients de la ville d’y accéder. Que ce soit les vendeurs d’habits, de bijoux ou de tissus, on ne fait pas plus de trois ventes par jour, au mieux» explique Hassan, vendeur de babouches.
«L’artisanat en général dépend du tourisme, l’activité touristique ne reprendra que dans un ou deux mois, pas avant. Il y a aussi les clients qui viennent des autres villes, mais actuellement la circulation inter-urbaine est toujours interdite. Donc, nous sommes à l’arrêt. Sans client, on ne sait pas quelle marchandise on va vendre. Malgré la réouverture, il n’y a pas de reprise», affirme Lhaj Mohamed, vendeur d’or et de bijoux.
Les commerçants de l'ancienne médina de Fès prennent donc leur mal en patience. Ils attendent tous avec impatience la levée des restrictions et les mesures d’allègement du confinement, qui prennent effet à partir du mercredi. Et cultivent l’espoir de voir enfin la reprise se dessiner.