Après les «Gilets jaunes», voici venu le mouvement corporatiste des «Gilets verts». L’appel à la grève des pharmacies d’officine a été largement suivi à l’échelle de la ville de Casablanca. Le syndicat des pharmaciens du Grand Casablanca revendique un taux de participation d’au moins 85%. Le port du gilet vert, nous confie le président dudit syndicat, Oualid Amri, est un signe de mécontentement pour montrer le ras-le-bol des pharmaciens face à l’anarchie que connaît le secteur (non-respect des horaires, des tours de garde et des règles de la déontologie -celle du serment de Galien). Les sanctions émanant des différents Conseils de l’Ordre du royaume n’ont d'ailleurs, à ce jour, pas encore été publiés, a-t-il ajouté.
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A l’issue d’une réunion avec les représentations syndicales, vendredi 21 décembre, en présence du directeur général des impôts, Omar Faraj, le ministre de la Santé, Anas Doukkali, s’est engagé par écrit à faire aboutir les revendications des pharmaciens. Pourquoi donc, alors, font-ils tout de même grève malgré les promesses du ministère de tutelle?
Voici les explications du président du syndicat des pharmaciens du Grand Casablanca.
Face au débrayage de la Fédération, l’appel à la suspension de la grève, lancé par la Confédération des syndicats de pharmaciens du Maroc, est resté inaudible.
Les rares officines ouvertes ce jeudi, notamment dans le district de Aïn Chock, ne font pas grève pour des raisons uniquement commerciales.
«J’assure le service de garde, je vends uniquement en cas d’urgence», a ainsi tenté de se justifier un pharmacien situé sur le boulevard Panoramique, sur la côte casablancaise... «J’ai participé à la grève de 2017 et rien n’a changé depuis. Une pharmacie voisine échappe à toute sanction et reste ouverte 24h/24», martèle un autre pharmacien, cette fois-ci sur la route de Teddart, dans le quartier huppé de Californie.