C’est avec un air de satisfaction que Mohamed Benchaâboun, PDG du groupe BCP, a présenté ce jeudi 24 mars les principaux indicateurs d’activité au titre de 2015 du groupe. Il faut dire qu’il a de quoi l’être. Le groupe clôture en effet l’année sur un résultat net part du groupe en hausse de 14%. Les bénéfices du groupe s’établissent ainsi à 2,51 milliards de DH.
Cette performance est d’autant plus exceptionnelle qu’elle a été réalisée dans un contexte conjoncturel peu favorable, marqué par une nette décélération des crédits sur le marché national et une croissance au ralenti en Afrique (la moins élevée des six dernières années). On aurait, dans ce sens, pu anticiper une baisse des performances commerciales de la banque. Pourtant, il n’en fut rien.
Le groupe BCP s’en tire avec un produit net bancaire, principal indicateur de performances commerciales, en hausse de 4% à 15,3 milliards de DH.
Pour arriver à ce résultat, le groupe a pu compter sur le renforcement de la contribution des filiales à l’international à l’activité commerciale du groupe. Selon les données présentées par le PDG, l’international contribue à hauteur de 28% dans la croissance du PNB (Produit net bancaire). Désormais, l’international représente 16% du PNB global du groupe.
A noter qu’à l’instar des autres banques marocaines, le groupe BCP a également connu une hausse de 7% de son coût du risque à 3,2 milliards de DH. Le management de la banque explique cette hausse par «une politique de provisionnement volontariste et prudente». Néanmoins, force est de souligner que la hausse est également imputable à la crise du raffineur Samir et à laquelle est exposée la BCP. «Sans la provision Samir, le coût du risque aurait été en baisse», souligne Mohamed Benchaâboun.
Cela n’empêchera cependant pas la BCP de gâter ses actionnaires. Le conseil d’administration compte en effet proposer un dividende de 5,75 DH par actions, soit une bonification de 10% comparativement au dividende de l’année dernière.