Vidéo. La CFCIM signe deux conventions de partenariat pour booster l’insertion des jeunes

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Ces deux conventions signées ce lundi avec l’Anapec, la CCG, le CRI de Casablanca-Settat et des industriels basés au Maroc, visent, d’une part, à fournir un accompagnement post-création des primo-entrepreneurs et, d’autre part, à améliorer l’employabilité des techniciens spécialisés en électricité. Les détails.

Le 09/02/2021 à 08h04

La Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) poursuit sa mobilisation en faveur de la promotion de l’écosystème entrepreneurial du Royaume et du développement des compétences industrielles des jeunes Marocains. Dans ce sens, Jean-Pascal Darriet, président de la CFCIM, a paraphé ce lundi 8 février à Casablanca, deux conventions de partenariat avec divers institutions et entreprises.

«Ces deux conventions illustrent parfaitement l’engagement de la CFCIM en faveur de l’insertion des jeunes. Cet engagement se veut concret, décliné sur le terrain et utile pour les entreprises», a commenté à cette occasion Jean-Pascal Darriet, dans son discours.

Concrètement, la première convention, signée entre la CFCIM, l’Anapec, le Centre régional d’investissement (CRI) de Casablanca-Settat et la Caisse centrale de garantie, porte sur l’accompagnement des primo-entrepreneurs. Elle vise à mettre en place des dispositifs d’accompagnement post-création pour les jeunes porteurs de projets qui se lancent pour la première fois dans l’entrepreneuriat.

Comme l’a souligné dans son intervention Abdelmonime El Madani, directeur général de l’Anapec, l’accompagnement post-création est un peu le parent pauvre des différents dispositifs d’accompagnement d’aide à l’entrepreneuriat qui ont fleuri au Maroc ces dernières années et qui ont mis l’accent sur la phase pré-création. La première convention signée ce lundi doit ainsi permettre aux primo-entrepreneurs de dépasser la phase cruciale de la fameuse «Vallée de la mort», et devenir des startups à fort potentiel. En effet, le risque de défaillance est particulièrement élevé durant les trois années suivant la création de l’entreprise.

L’accompagnement initié par la CFCIM et ses partenaires ciblera les primo-entrepreneurs de la région de Casablanca-Settat, avec l’objectif de les aider à développer leurs compétences entrepreneuriales, leur apporter toutes les informations utiles (fiscales, juridiques, etc.), et leur faciliter l’accès aux réseaux d’affaires en vue de leur permettre de décrocher leur première commande.

Dans ce cadre, a expliqué le président de la CFCIM, 15 entrepreneurs bénéficieront de différents programmes (tutorat, networking, etc.), et auront la possibilité d’être accompagnés par des experts, des mentors, et éventuellement des business angels. «Nous espérons sortir de cette expérience avec un vrai modèle qui pourrait être reproduit à grande échelle, au niveau national», a affirmé le DG de l’Anapec.

La seconde convention, signée entre la CFCIM et son Ecole supérieure des affaires de Casablanca (ASAC), l’Anapec, Lydec, Ingelec, Clemessy, et l’ENSEM (Ecole supérieur de l’électricité et de la mécanique), vise à développer des compétences dans l’industrie marocaine, et en particulier dans la filière électricité.

Cette initiative vient en réponse à la problématique du décalage existant entre les compétences des demandeurs d’emploi et les besoins concrets des industriels qui peinent à trouver certains profils qualifiés.

«Nous avons du mal à recruter dans notre secteur. Faute de ressources, nous refusons même des commandes», a témoigné Talal Nourre, DG de Clemessy Maroc, filiale du groupe Eiffage, géant français du BTP. La seconde convention signée ce lundi se donne ainsi pour ambition de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes tout en permettant aux entreprises de répondre à leurs besoins en compétence les plus critiques.

Dans ce cadre, les signataires ont convenu de travailler conjointement pour mettre en place un dispositif de formation à la carte, en alternance, innovant et de courte durée. Dans sa phase pilote, le projet prévoit de recruter une première promotion de 25 techniciens. A noter que Lydec, Ingelec, et Clemessy Maroc, mettront à disposition des candidats leurs infrastructures pour la réalisation des exercices pratiques.

«Ce partenariat permet une vraie intelligence collective pour proposer un programme sur-mesure pour sortir une première promotion de 25 personnes», s’est réjouie Bouchra Nhaili, DRH au sein de Lydec. Une première promotion qui, espère la responsable, en appellera d’autres.

Par Amine El Kadiri et Adil Gadrouz
Le 09/02/2021 à 08h04