L’administration fiscale, contrairement à ce qu’on pourrait croire, n’a jamais été réticente au changement et a toujours su s’adapter et accompagner les évolutions de son environnement, souligne le directeur général des impôts, Omar Faraj.
Cette aptitude au changement, a-t-il ajouté, est une garantie en soi que les problèmes de fond seront toujours posés sans concession et que les réformes seront menées à leur terme, de manière très volontariste.
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L’une des dimensions de ces changements est la transformation numérique que l’administration fiscale a récemment connue et qui a conduit à une transformation radicale de son mode de fonctionnement.
«On peut élaborer le meilleur système fiscal dans les textes, mais si l’institution en charge de sa mise en œuvre dans la pratique ne suit pas, le risque est fort d’en voir tout le bénéfice gaspillé», indique le patron de la DGI.
Faraj affirme que le processus de numérisation est achevé pour ce qui est de son premier palier, dans la mesure où pratiquement toutes les interactions de premier niveau avec l’écosystème de l’administration sont effectués autrement, avec un bénéfice certain pour la DGI, mais aussi, et surtout, pour ses clients et ses partenaires.
Le second stade de réformes indispensables, poursuit Faraj, interpelle la capacité et l’expertise de l’administration fiscale à organiser, à traiter et à analyser l’information disponible pour en tirer de la précision et de l’intelligence afin d'atteindre les objectifs stratégiques de la réforme de fond du système fiscal national et l’amélioration du rendement de l’impôt.
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«Les missions de la DGI sont en pleine mutation. La gestion de l’assiette et son élargissement, le contrôle et l’interaction avec les partenaires se feront autrement et nous devrons réussir cette transformation en misant d’abord sur la qualité de nos datas, sur la qualité de nos ressources humaines et le développement de leurs capacités, sur des règles de jeu plus claires et une qualité de service irréprochable», affirme le directeur des impôts, qui appelle clairement à un système fiscal rationnel et à une administration objective.
«L’administration fiscale ne fait pas la politique fiscale de l’Etat, c’est de la compétence du gouvernement et, en dernier ressort, c’est le Parlement qui est souverain en la matière. L’administration fiscale participe modestement à éclairer techniquement la prise de décision du gouvernement», a enfin tenu à préciser Omar Faraj.