D'emblée, lors de la présentation à Rabat de cet avis, Ahmed Réda Chami a annoncé la couleur en soulignant l'importance de «développer une stratégie intégrée et formalisée dédiée à l'intégration du Maroc en Afrique».
«Nous avons une stratégie, mais elle n'est pas formalisée jusqu’ici», a-t-il précisé, avant d'ajouter que l'avis en question a été élaboré selon une approche participative «associant les principaux acteurs publics et privés concernés».
La contribution du Conseil, selon son président, Ahmed Réda Chami, met en avant des recommandations «pour relever le défi de l’intégration du Maroc en Afrique et en faire un levier de développement durable bénéfique pour notre pays et ses partenaires africains».
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Pour le patron du CESE, le Maroc est certes le premier investisseur en Afrique de l'Ouest avec 37 milliards de dirhams, mais cela n'est pas suffisant à ses yeux, car le taux des échanges commerciaux avec l'Afrique ne dépasse pas 4% de la totalité des exportations du Maroc.
L’approche préconisée par le CESE vise à assurer un caractère à la fois global, cohérent, inclusif et pragmatique au processus d’intégration et s’articule autour de quatre axes majeurs.
Le premier axe vise à ériger l’intégration régionale du Maroc en Afrique, en priorité. A cet égard, le Conseil recommande, entre autres, de développer une stratégie dédiée à l’intégration du Maroc en Afrique en concertation entre les secteurs public et privé, et de créer des mécanismes de concertation régulière entre le ministère chargé des Affaires étrangères et de la coopération, et les représentants du secteur privé.
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Le deuxième axe a pour objet de renforcer les instruments d’intégration aux plans régional et continental et d’apporter une cohérence et une complémentarité entre les différents partenariats existants.
A ce propos, le CESE recommande de parachever le processus de ratification de l’accord relatif à la ZLECAF, de développer des coopérations avec les communautés économiques régionales (CER) et de créer des chaînes de valeur régionales à forte valeur ajoutée et à fort impact social sur les populations.
Le CESE propose aussi de faire de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab un hub africain, dans le sens des recommandations antérieures, formulées par ce même Conseil présidé par Ahmed Réda Chami, pour un nouveau modèle de développement pour les Provinces du Sud.
L'un des axes développés propose aussi d'instaurer un fonds d’investissement public destiné au continent, afin d'y financer des projets de développement.