Pratique, rapide et dématérialisé, le mobile money se fraie peu à peu un chemin dans l’écosystème financier marocain.
Quatre mois après le lancement par Inwi de son service de mobile money, «Inwi Money», unique filiale de mobile money d’un opérateur de télécommunications au Maroc, le moment est venu de faire un premier bilan pour ce service innovant qui offre d’indéniables avantages aux clients de cet opérateur.
C’est en marge de la clôture de son premier cycle de conférences, «Digital Act by Inwi», sous le thème du «Mobile money comme catalyseur de l’inclusion financière», que les responsables de cette filiale d'Inwi ont partagé leur bilan des quatre premiers mois d'activité du service Inwi Money.
Lire aussi : Vidéo. "Digital Act by Inwi": e-commerce et m-commerce, où en est le Maroc?
Selon Nicola Lévi, Chief Executive Officer (CEO) d’Inwi Money, la filiale qu'il dirige a enregistré jusqu’à présent plus de 140.000 clients et enregistré 7 millions de dirhams de transactions, lesquelles sont avant tout des paiements de factures, des recharges d'unités téléphoniques ou Internet, mais aussi des paiements mobiles et des transferts de sommes d'argent.
Les clients de cette filiale d’Inwi sont implantés dans plus de 500 localités dans les différentes régions du royaume.
Cette répartition géographique de la clientèle abonnée à ce service illustre le caractère d’inclusion financière que joue le mobile money.
Ces résultats très encourageants pour le développement de ce service à forte valeur ajoutée au Maroc, explique Nicola Lévi, qui ajoute qu'Inwi Money, en favorisant l’émergence de nouveaux services digitaux financiers, permet à ses clients, bancarisés ou non, d’accéder à des outils de paiement et de transfert dématérialisés et entièrement sécurisés.
Il s’agit, selon le CEO d'Inwi Money, d’un instrument qui permet au client de gérer son argent en bénéficiant des avantages de la mobilité et de l'instantanéité dans son quotidien. De plus, ajoute-t-il, ce porte-monnaie électronique permet l’immédiateté des transactions et ce, à des coûts très accessibles.
Lire aussi : Inwi lance son service Mobile Money
Ainsi, «tout au long de l’année 2020, notre principal challenge consistera à développer une offre mobile money viable et à forte valeur ajoutée qui pourra être adoptée par le maximum de nos clients pour pouvoir favoriser l’inclusion financière de l’ensemble de la population », a souligné Nicolas Lévi, CEO d'Inwi Money.
Et pour accélérer la pénétration de ce nouveau service au Maroc, Inwi Money, en partenariat avec Marjane, a introduit le paiement via le téléphone mobile dans l'ensemble de ses magasins, et ce nouveau service sera généralisé à la fin de ce mois de janvier dans l’ensemble l'ensemble des grandes et moyennes surfaces de l'enseigne que compte le Maroc.
Pour ce qui est des perspectives qui s'offrent à Inwi Money, le CEO de cette filiale reste confiant quant à l’avenir du mobile money au Maroc. L’opérateur de télécoms table ainsi sur 1 million de clients à l’horizon 2021, sachant que l’objectif de Bank Al-Maghrib est d’arriver à 6 millions de clients qui ont recours au mobile money à l’horizon 2024.
Rappelons que les travaux de ce cycle de conférences, réalisés en partenariat avec l’Agence du développement digital (ADD) et le think tank «Digital Act», ont permis de mettre l’accent sur les atouts du mobile money dans le processus d’inclusion financière, d'une part, et, d'autre part, sur les obstacles au développement de cet instrument financier au Maroc.
Lire aussi : Vidéo. Le Mobile money inaugure le cycle de conférences «Digital Act by inwi»
Parmi les recommandations émises au cours de ces conférences pour développer le mobile money au Maroc, Raja Bensaoud, co-fondatrice de Digital Act, a avancé l'idée d'un assouplissement du cadre réglementaire, ainsi que la création de synergies entre les différents acteurs (Bank Al-Maghrib, ANRT, etc.), la promotion et la vulgarisation du mobile money auprès des usagers, la garantie de disponibilité technologique, et la mise en place de solutions et de services à forte valeur ajoutée, sans oublier un nécessaire élargissement, à moyen terme, du réseau de distribution et de partenaires.
En outre, a souligné Raja Bensaoud, l’Etat marocain pourrait, à l’instar de l'exemple péruvien, contribuer à l’émergence de ce nouveau service en utilisant ce canal pour la réalisation d’un certain nombre de transferts de droits sociaux, une décision d’autant plus possible, selon elle, que le taux de pénétration du mobile dépasse actuellement les 130% au Maroc.