Le parti d’Allal El Fassi poursuit sa tournée régionale consacrée à la présentation des résultats du projet proposé par la commission «Modèle de développement», présidée par Karim Ghellab, également membre du Bureau exécutif. Après Rabat, Tanger, Meknès et Agadir, c’était au tour de Casablanca d’accueillir, ce jeudi 19 juillet, le nouveau round de ce débat ouvert à l’ensemble des organisations représentatives du parti de la Balance.
Lire aussi : Pouvoir d'achat: l’option d'une Loi de finances rectificative rejetée
Dans une salle archicomble, et devant des militants venus des quatre coins de la région Casablanca-Setatt, le secrétaire général du PI, Nizar Baraka, s’est montré très critique à l’égard de la politique du gouvernement El Othmani, en dressant un panorama sombre de la situation sociale et économique au Maroc. Axé sur la classe moyenne, son discours a mis l’accent sur la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens, en particulier de la classe moyenne, sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs: la décompensation des hydrocarbures, la libéralisation des prix, la hausse des tarifs de l’eau et de l’électricité, le renchérissement des loyers, l’inflation des frais de scolarité dans l’enseignement privé, etc. Baraka dénonce au passage la passivité de l’Exécutif face au mémorandum que lui avait soumis le parti de l’Istiqlal, pour faire face notamment à la cherté de la vie.
«Le modèle égalitaire pour le développement humain et durable que nous proposons met le citoyen au centre des politiques publiques», affirme Abdellatif Maâzouz, président de l’Alliance des économistes istiqlaliens. Un modèle dans lequel le critère du nombre d’emplois à créer sera retenu parmi les priorités de toute décision ou politique publique.
«Le parti de l’Istiqlal recommande de hisser la classe moyenne au rang des priorités et de revoir toutes les actions et politiques publiques en fonction de cet objectif», souligne Karim Ghellab. La stabilité du pays, insiste le PI, passe par l’élargissement et le renforcement du pouvoir d’achat de la classe moyenne. Il s’agit d’en faire une locomotive de développement sur les plans économique, social et culturel. «C’est le seul moyen de lutter contre les disparités sociales et territoriales», soutient Ghellab.
Lire aussi : Vidéo. 1er mai. Rabat: la réponse de Nizar Baraka à l'offre du gouvernement
Au lieu d’une définition statistique, selon eux déconnectée de la réalité, les Istiqlaliens proposent une définition économique et sociale de la classe moyenne. Celle-ci correspond aux ménages ayant la capacité d’épargner, tout en subvenant aux besoins alimentaires, de logement, d’éducation, etc. Pour faire partie de la classe moyenne, d’après le PI, une famille marocaine doit disposer d’un revenu mensuel allant de 9.000 à 27.000 dirhams dans les villes. Dans le rural, le revenu des ménages de la classe moyenne doit se situer entre 6.000 et 18.000 dirhams.