La rencontre a été placée sous le thème: «Projet de loi de finances (PLF) 2020: pour la consolidation de la confiance et la relance de l’investissement». Le ton est donné par le nouveau président (par intérim) du patronat, Mohamed Bachiri, qui a tenu à préciser l’objectif assigné à cet événement: celui d’entretenir un échange constructif et transparent sur le PLF 2020 et sur les mesures incitatives à l’investissement.
Concernant ce projet de Loi de Finances 2020, le président de la CGEM affirme avoir noté les avancées réalisées pour les structures industrielles et la baisse du taux de l’IS à 28%, ainsi que le retour à l’application de la cotisation minimale au taux de 0,5%, une cotisation qui devrait être supprimée à terme, comme cela fut acté lors des dernières Assises de la fiscalité.
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Mohamed Bachiri se réjouit également de la régularisation spontanée des contribuables ayant manqué à leurs obligations fiscales, de la mise en place du Fonds d’accompagnement du financement des TPME, saluant au passage l'effort accompli par l’Etat en matière de remboursement des arriérés de TVA.
Cela dit, les membres de la CGEM restent sur leur faim, enchaîne le président par intérim de la confédération patronale. Ce dernier regrette le retard pris dans la publication de la loi-cadre fiscale. «Le PLF 2020 devait retranscrire les premières orientations de la vision issue de la loi-cadre, mais plusieurs recommandations retenues lors des dernières Assises de la fiscalité n’ont pas encore été planifiées», poursuit Mohamed Bachiri.
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Globalement, aux yeux du patronat, la lecture du projet de loi de finances 2020 fait état d’une prise en compte partielle des doléances et des attentes du secteur privé. «Une grande partie de l’investissement est porté aujourd’hui principalement par l’État. Les entreprises publiques et les collectivités territoriales concentrant à elles seules plus de 195 milliards de DH d’investissements (en cumulé), est-il précisé.
Le patronat souhaiterait qu’une partie de cet investissement soit porté par l’Entreprise Marocaine à travers notamment la baisse de l’IS pour tous les secteurs d’activité, l’accélération du désengagement de l’Etat de certains secteurs, des mesures d’encouragement au décollage des start-up, la promotion de la R&D au sein de nos entreprises ainsi que la digitalisation et la dématérialisation des processus afférents à l'investissement.
De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaaboun, souligne que sa présence ainsi que celle du ministre de l’Intérieur lors de cette rencontre va au-delà du PLF 2020 pour couvrir tout ce qui relève de l’environnement de l’investissement. Il ne manquera pas de se féliciter de l’amélioration du rating accordé au Maroc par l’agence Standard and Poor’s ainsi que du classement du royaume dans le rapport de la Banque mondiale sur le climat des affaires (Doing Business).
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«Nous sommes en train de mettre en œuvre les recommandations des Assises de la fiscalité, notamment la loi-cadre actuellement soumise à l’approbation du Secrétariat général du gouvernement. Si la loi-cadre était déjà sortie, nous aurions pu éviter beaucoup de commentaires», a indiqué Mohamed Benchaaboun avant de passer en revue les principales mesures fiscales introduites dans le PLF 2020. Celles-ci, insiste-t-il, invitent les contribuables à régulariser leur situation dans le cadre d’une mise en conformité fiscale pour partir sur de nouvelles bases.