«Nous n’avons d’autres choix que d’apprendre à vivre avec. Les mesures barrières restent le moyen le plus efficace pour limiter sa propagation et pour nous éviter un re-confinement qui est inconcevable et serait dramatique pour notre économie». Les propos émanent du président de la CGEM, Chakib Alj, lors d’un point de presse tenu ce mercredi 9 septembre à Casablanca, consacré aux chantiers prioritaires de la rentrée économique.
Face à la crise sanitaire, le patronat, représenté par Chakib Alj et son vice-président, Mehdi Tazi, plaide pour un changement d’état d’esprit.
«Il faut passer d’une stratégie défensive à une stratégie offensive, en gardant notre optimisme et une vigilance accrue, malgré le peu de recul et le manque de visibilité que nous avons», a expliqué Chakib Alj.
Lire aussi : La CGEM réactive la Fédération de l'enseignement privé et désigne son nouveau président
Tout en saluant la proactivité dont a su faire preuve le Maroc pour faire face à la situation économique et sanitaire, notamment au sein du Comité de veille économique (CVE), Chakib Alj estime qu’il est important de renouer avec cet élan de mobilisation pour dépasser les problématiques économiques induites par la crise, mais aussi celles existant bien avant la pandémie comme l’informel, les délais de paiement, les lourdeurs administratives, sans oublier le volet social qui doit rester au centre de nos priorités.
«Un programme aussi structurant qu'Intelaka se doit également d’être redynamisé et pourra contribuer fortement à la relance tout en promouvant l’auto-emploi et l’acte d’entreprendre», a encore dit le patron des patrons, qui révèle la tenue, dans les prochains jours, d'une réunion de la plateforme CGEM-Gouvernement pour faire avancer les chantiers urgents, dans le cadre du Partenariat public-privé (PPP).
Evoquant les préparatifs de la Loi de Finances 2021, le président de la CGEM estime que ce projet doit instaurer les bases d’une économie plus résiliente et compétitive, et redonner confiance aux chefs d’entreprises. Quatre axes fondamentaux doivent structurer ce projet, soutient-il. Voici les quatre axes développés par Chakib Alj:
- préserver le tissu productif et améliorer la compétitivité de l’entreprise marocaine, en révisant les démarches et dispositifs fiscaux ou douaniers qui entravent son développement et sa compétitivité;
- Encourager la préférence nationale en donnant un corps aux démarches techniques et commerciales;
- Orienter notre système de taxation sur l’acte de consommer, en allégeant, voire en supprimant, toute taxation qui porte sur la valeur créée par l’entreprise;
- Intégrer la dimension sociale dans ce PLF.