Tarik El Malki s'est d'abord arrêté sur l'impact de la crise sur l'économie qui connaîtra en 2020 "une récession de 5% du PIB, une baisse des exportations (elle a atteint -60% lors du 1er trimestre), une réduction des ventes dans les secteurs de l'automobile et l'aéronautique ainsi qu'une aggravation du chômage". Selon l'économiste, quelque "deux millions d'emplois" issus des secteurs formel et informel devraient disparaître d'ici la fin 2020.
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"Cette crise", a-t-il affirmé, "nous a également permis de mettre en lumière deux failles structurelles dont souffre le Maroc". Selon lui, il s'agit "des personnes précarisées (soit 60% de la population) et de la fragilité du secteur de la santé".
Le projet de loi de finances rectificative de 2020 doit "marquer une rupture", a-t-il expliqué, avec "l'orthodoxie budgétaire" et "l'intégration des mesures de soutien au pouvoir d'achat des ménages à travers un renflouement du Fonds anti-Covid-19" .
"Il faut aussi", d'après cet économiste, "une loi de finances qui incorpore des mesures de protection sociale généralisée avec la mise en place d'un impôt sur l'héritage, un impôt sur le patrimoine, ainsi que de nouveaux instruments de financement comme la création d'un Fonds public des investissements à caractère régional".