«La flexibilité n'est pas le flottement (taâouim). Nous n'allons pas dans ce sens. C'est une mauvaise interprétation que font plusieurs personnes», ont déclaré, ce jeudi lors d’une conférence de presse commune à Rabat, Mohamed Boussaid et Abdellatif Jouahri, respectivement ministre de l'Economie et des finances et wali de Bank Al-Maghrib.
«Si une dévaluation légère de 2,5% devrait être envisagée à l'avenir par la force de ce nouveau régime, il ne faut pas accabler cette flexibilité parce qu'elle vise d'autres objectifs positifs», a martelé Jouahri, qui se dit confiant quant à la solidité de la monnaie nationale, le dirham.
«Vous oubliez que le dirham s'est apprécié en 2017 de 7% par rapport au dollar et cette hausse est passée inaperçue au Maroc sans que nul n'en ait parlé et sans que le panier de la ménagère ne soit gêné», a-t-il ajouté.
Cependant, il n'a pas exclu que le régime de flexibilité du dirham pourrait aller, dans les prochains mois, en cas de succès, vers une étape supérieure: celle du flottement. La flexibilité étant calculée sur la base de +/- 2,5% sur une durée de plusieurs mois.
«Le dirham est fort car le taux d'inflation n'atteint que 1,7% par an, contre 30% dans plusieurs pays», a-t-il conclu.
Mohamed Boussaid a, pour sa part, estimé que le développement de l'industrie, la hausse des exportations et la compétitivité de notre commerce extérieur sont les meilleurs moyens et outils pour consolider notre économie.