Vidéo. Roadshow en Méditerranée. Aquaculture: découvrez le fort potentiel de la côte marocaine

Le360

L’agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) a convié les médias, du 1er au 3 octobre, à un roadshow en Méditerranée. Objectif: montrer le potentiel aquacole de la région. Au programme, la visite de trois fermes aquacoles à Ras El Ma, Nador et M’diq. Explications en images.

Le 07/10/2019 à 09h02

Organisé par l'ANDA, organisme partenaire du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, le "Roadshow Méditerranée", voyage de presse en deux jours et trois étapes, a pris fin jeudi 3 octobre dernier. Principal but de ce séjour dans le Nord du Maroc: montrer aux différents publics de ces médias le fort potentiel, en matière d’aquaculture, de la région Méditerranéenne. 

Trois fermes aquacoles ont donc été visitées par les journalistes, dont Le360. La première, spécialisée dans la mytiliculture, l’élevage des moules, à Ras El Ma (Cap de l’Eau), la seconde à Nador, dans la lagune de la Marchica, où une ferme produit des algues rouges et une troisième, au large de M’diq, spécialisée dans l’élevage de différentes sortes de poissons.

Depuis sa création en 2011, l’ANDA a mené plusieurs projets pour structurer, promouvoir et accompagner le développement de l’aquaculture au Maroc.

Un de ces principaux chantiers a été la réalisation de plans d’aménagement aquacole dans cinq régions du pays, la Méditerranée, les zones d’El Jadida-Imessouane, Imessouane-Sidi Ifni, Sidi Ifni-Boujdour, et à Dakhla-Oued Eddahab, qui ont permis de définir le potentiel aquacole du royaume.

Le plan d’aménagement aquacole consiste en une étude en trois volets. L’étape initiale se concentre sur des analyses physiques et chimiques, des études océanographiques et biologiques. Seconde étape: l’étude de faisabilité technique et l’identification de la filière en fonction du lieu. Enfin, la troisième et dernière étape est l’étude de l’impact sur l’environnement.

Ainsi, le Maroc aurait un potentiel aquacole de 380.000 tonnes répartis sur 15.000 hectares de mer, alloués à l’aquaculture (62% pour la pisciculture, l’élevage de poissons, 28% pour la conchyliculture, l’élevage de coquillages et 10% pour l’algoculture, la production d’algues).

La région méditerranéenne présente un potentiel de production de 143.136 tonnes repartis sur 85 unités de production qui s’étendent sur 1905 hectares.

Pour promouvoir le développement de l’aquaculture dans la région, l’ANDA a financé, en partenariat avec le ministère de l'Energie et des Mines, ainsi que le programme de gestion intégrée des zones côtières financées, par le FEM (Fonds pour l’environnement mondial -Banque mondiale), deux projets pilotes: les fermes de Ras El Ma et de la lagune de la Marchica, respectivement exploitées, aujourd’hui, par les coopératives de pécheurs artisans Al Amal et Marchica.

Les coopératives qui exploitent ces installations bénéficient d’un accompagnement économique et technique et ont accès à des formations théoriques et pratiques au sein des établissements de formation du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, partenaire de l'ANDA.

Concernant les investisseurs privés, l’agence agit comme un partenaire et les accompagne tout au long du processus de la création de leur projet, de l’identification de l’espace jusqu’à la commercialisation de leur produit, en passant par les autorisations et les différentes démarches administratives à accomplir. 

Un autre chantier majeur sur lequel a travaillé l’agence du développement pour l’aquaculture est l’exonération de TVA, qu'elle concerne les produits locaux ou d’importation, ainsi qu'une réduction des droits de douane au minimum, à savoir 2.5%, sur l’ensemble des produits liés à l’activité aquacole, la nourriture pour poissons, les alevins (poissons éclos) et les naissains (embryons ou larves de coquillage).

«En parallèle, dans chaque région où des espaces ont été identifié, l’agence réserve certains d’entre eux aux jeunes entrepreneurs de la région, aujourd’hui 109 projets «jeunes entrepreneurs» sont en cours. Une fois leur projet sélectionné, ils suivent des formations théoriques et pratiques au sein de la ferme pédagogique à Dakhla et à Ras El Ma (Cap de l’Eau). Une autre ferme pédagogique est en cours d’installation dans la région de Souss-Massa», indique à ce sujet Mustafa Amzough, chef du département de l’investissement, de la promotion et des études à l'ANDA.

Dans le cadre des partenariats que l'Etat noue en matière de coopération internationale, plusieurs accords ont été signés avec différents pays, les Etats-Unis, l’Espagne ainsi que le Japon, à travers l'Agence de coopération internationale du Japon. Des experts japonais sillonnent d'ailleurs en ce moment même les installations conchylicoles du pays, plus spécifiquement les élevages de moules, dans le but de mettre en place, à terme, des installations moins coûteuses, afin d’encourager les petit investisseurs à investir dans le secteur.

«Le Maroc a une mer riche», confie Mashasi Sato, expert japonais en aquaculture.

Ouvert à la fois sur l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, le royaume présente, de fait, un fort potentiel en matière d’aquaculture.

Le secteur a donc de beaux jours devant lui, et représente une niche en matière d’investissements. Entre la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et la région de l’Oriental, ce sont ainsi pas moins de 1.895 hectares sur les 2.285 hectares identifiés pour l’activité qui sont disponibles pour la réalisation de fermes aquacoles.

Par Mehdi Heurteloup
Le 07/10/2019 à 09h02