Avec un arrêt total de leur activité depuis la fermeture des frontières dans le cadre de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, le transport touristique a été fortement impacté.
Dans ce contexte, plusieurs syndicats réunissant des professionnels du secteur ainsi que la Fédération marocaine du transport touristique ont manifesté ce mercredi 24 juin sur l'avenue des FAR à Casablanca et appellent l’Etat à intervenir pour sauver leur branche d'activité.
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«Nous avons envoyé plusieurs courriers aux autorités compétentes qui sont restés sans réponse. La semaine dernière, le Chef du gouvernement, le ministre des Finances et la ministre du Tourisme se sont réunis, mais sans résultat, sans une solution de sortie de crise pour ce secteur, qui a fortement été impacté par la crise due au Covid-19, d’où notre présence aujourd’hui dans les rues de Casablanca», explique Ali Abbari, président de la section Casablanca-Settat de la Fédération marocaine du transport touristique.
Les professionnels demandent à l’Etat d’intervenir pour un report des mensualités des crédits liés au financement des véhicules, sur un an et sans intérêt. Ils réclament également une aide financière aux chauffeurs et une baisse des frais d’assurance concernant le parc des véhicules de transport touristique, totalement à l’arrêt depuis le début de la crise.
«Les véhicules sont immobilisés, les aéroports sont encore fermés, le tourisme est complètement à l’arrêt, mais on nous demande quand même de payer alors que nous n'avons aucune rentrée d’argent depuis près de 4 mois. A la fin du mois, nous serons en défaut de paiement, que fait l’Etat?», s’interroge Adil Boujouane, porte-parole de la section Casablanca-Settat de la Fédération marocaine du transport touristique.
Les professionnels du transport touristique se disent désemparés et faire face à un avenir incertain.
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«La relance du secteur par la promotion du tourisme intérieur profitera aux hôteliers peut-être, mais pour nous [les transporteurs touristiques], l’activité dépend des touristes étrangers. Les Marocains ont leurs voitures, ils se déplacent par leurs propres moyens. L’Etat doit donc intervenir», affirme Redouane Lafhal, secrétaire général de la Fédération du transport touristique pour la région de Casablanca-Settat.