Des professionnels marocains du transport international routier (TIR) ont observé des sit-in, ce jeudi 28 octobre, devant les consulats généraux de France et d’Espagne. Ils ont protesté contre l’attitude des deux chancelleries dans le traitement de leurs demandes de visa, document indispensable pour exercer leur métier.
«Le secteur vit une grave crise à cause du refus des deux consulats de délivrer les visas aux routiers marocains», déclare pour Le360 Abderrahim Zerouali, secrétaire général du syndicat du transport routier dans le Sud, affilié à l’union marocaine du travail (UMT). Le responsable syndical ajoute que chaque dossier de demande de visa coûte entre 1.200 et 1.300 dirhams, des frais non remboursés en cas de refus. Ce qui est généralement le cas dernièrement. Chiffres à l’appui, Abderrahim Zerouali affirme que les deux représentations ont refusé 1.200 demandes de visa pour les professionnels du TIR. Cela équivaut à réduire au chômage autant de chauffeurs et de mettre à l’arrêt quelque 1.400 camions.
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Mohamed Zemrani, vice-président de l’Association marocaine des exportateurs des marchandises, abonde dans le même sens et explique que l’attitude des deux consulats pénalise non seulement le TIR, mais plusieurs autres secteurs et professions comme les exportateurs et les transitaires.
Interrogés par Le360, plusieurs conducteurs se sont dit étonnés que les professionnels soient privés du visa, qu’ils obtenaient depuis 20 ans pour certains et, au minimum, depuis 6 ans pour d’autres. Ils ont appelé les deux consulats à revoir leur attitude qui ne fait qu’aggraver la situation pour tout le monde.