Selon des résultats définitifs, l'indice Dow Jones a perdu 1,86% à 34.483,72 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a abandonné 1,55% à 15.537,69 points et le S&P 500 a lâché 1,90% à 4.567,00 points.
Sur le mois, l'indice des valeurs vedettes a perdu plus de 3%.
Les indices boursiers avaient commencé la journée déjà déstabilisés par le variant Omicron, responsable depuis son apparition en Afrique du Sud vendredi de la pire séance de l'année à Wall Street, et par les interrogations sur l'efficacité des vaccins.
Leur chute s'est accélérée avec le témoignage du patron de la Banque centrale américaine (Fed) devant une commission du Sénat.
Jerome Powell a jugé que le moment était venu de cesser de parler d'une inflation "temporaire" aux États-Unis.
"Les risques d'une inflation plus persistante se sont accrus", a-t-il indiqué tout en continuant d'envisager une réduction plus rapide des achats d'actifs afin de lutter contre cette hausse des prix.
"L'économie est très forte et les pressions inflationnistes sont élevées et il est donc approprié d'envisager de conclure quelques mois plus tôt (que prévu) la réduction de nos achats d'actifs", a-t-il encore dit.
Cette remarque a fait plonger les indices, car elle est synonyme de la perspective d'un relèvement plus tôt que prévu des taux d'intérêt.
Choqués"Les marchés, qui étaient déjà nerveux face aux craintes d'Omicron, ont été choqués par les commentaires de Jerome Powell, selon lesquels la Fed envisage d'accélérer le calendrier de réduction de ses achats d'actifs afin de mieux lutter contre l'inflation", a affirmé Cliff Hodge, directeur des investissements chez Cornerstone Wealth.
Même son de cloche chez Oxford Economics où l'économiste Kathy Bostjancic soulignait "le ton plus belliciste sur l'inflation" du patron de la Fed, "signalant une accélération de la diminution du soutien monétaire" malgré le spectre d'Omicron sur l'activité économique.
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Jerome Powell a confirmé que ce sujet serait à l'agenda de la prochaine réunion du Comité monétaire de la Banque centrale des 14 et 15 décembre.
Sur le marché obligataire, les taux ont réagi de façon diverse, les taux à court terme (2 ans) se tendant à 0,55% contre 0,48% la veille.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans, eux, reculaient à 1,43% contre 1,50% lundi.
Wall Street avait déjà mal démarré la séance avec des déclarations du patron du laboratoire Moderna au Financial Times. Stéphane Bancel a estimé qu'il y aurait une "baisse significative" de l'efficacité des vaccins, face au nouveau variant.
"Les marchés restent focalisés sur le variant Omicron, son impact sur l'activité économique mondiale et la manière dont les gouvernements vont réagir même si le président Biden a assuré lundi qu'un retour aux restrictions n'était pas à l'ordre du jour", ont résumé les analystes de Schwab.
Du côté des indicateurs, la confiance des consommateurs s'est montrée minée par l'inflation en novembre, selon le Conference Board. L'indice a perdu 1,9 point, baissant plus qu'attendu.
Tous les secteurs du S&P 500 ont plongé dans le rouge, du secteur de la communication (-3%) aux technologies de l'information (-0,96%) en passant par l'énergie (-2,53%), alors que les cours du brut ont plongé d'environ 4%.
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Les titres des laboratoires pharmaceutiques ont accusé le coup. Moderna a perdu 4,36% à 352 dollars. Son rival Pfizer, qui a indiqué lundi avoir commencé à travailler sur une formulation de son vaccin contre le variant Omicron, a tiré son épingle du jeu (+2,54%) mais son partenaire BioNtech a lâché 2,97%.
Les actions liées au secteur des voyages ont bu aussi la tasse comme Expedia (-3,25%), Booking (-3,67%) ou Airbnb (-4,19%).
Les poids lourds de la technologie ont aussi cédé du terrain comme Facebook (Meta, -4,01%), Google (Alphabet, -2,51%) et Amazon (-1,53%).
Au lendemain de l'annonce du départ de Jack Dorsey de la direction de Twitter, le titre du réseau social a lâché 4,02% à 43,94 dollars.