Warning sur l'assurance automobile

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Revue de presseKiosque360. La vache à lait du secteur des assurances montre des signes de faiblesse. En effet, la rentabilité de l’assurance automobile ne compense plus les déficits de l'AT et de la maladie. Une provision pour risque tarifaire sera bientôt introduite.

Le 18/02/2019 à 22h43

Le secteur de l'assurance ne connaît pas la crise. Dans son édition du jour, L’Economiste affirme que les chiffres provisoires de 2018 confirment une belle dynamique des primes émises, qui ont progressé de 7,5%. Une hausse affichée à la fois par la branche vie (7,2%) et la branche non-vie (7,7%). Mais, constate le journal, «le dynamisme commercial de ces dernières années masque toutefois des menaces qui pèsent sur la rentabilité des compagnies» puisque, si «les résultats techniques sont globalement positifs, de fortes disparités existent entre les branches». C’est le cas de l'accident de travail et de la maladie, éternellement déficitaires: -7% pour l'AT et -22% pour la branche maladie sur les cinq dernières années.

Il faut dire que la tendance «à utiliser les couvertures comme des produits d'appel pour équiper les grands groupes, notamment d'autres produits comme l'assurance automobile», est viable tant que les pertes sur l'accident de travail et la maladie sont compensées par les primes auto. Or, aujourd’hui, cette stratégie n’est plus aussi intéressante dans un contexte d’amoindrissement des marges de l'automobile. En cause, comme le rappelle le quotidien, la montée de la sinistralité et l'augmentation de la fraude. «De 88% en moyenne en 2012, le ratio combiné s'est établi à 93% à fin 2017», affirme L’Economiste qui est convaincu que «la concurrence sur les prix va se renforcer et resserrer les marges». D’où l’appel du régulateur à se développer de «manière profitable» sur les autres branches. A défaut, une provision pour risque tarifaire sera instaurée. «Lorsque le ratio combiné pour un ensemble de branches (il sera déterminé par le régulateur) sera supérieur à 100%, les compagnies en dépassement devront constituer une provision. Elle ne sera levée que lorsqu'elles reviendront à l'équilibre», précise le quotidien.

Par Rachid Al Arbi
Le 18/02/2019 à 22h43