Younes Sekkouri: le gouvernement interpellé sur le relèvement du taux de travail de la femme

Rencontre internationale organisée à Rabat par la Fédération Resofem pour la promotion du statut économique des femmes au Maroc.

Rencontre internationale organisée à Rabat par la Fédération Resofem pour la promotion du statut économique des femmes au Maroc. . Brahim Moussaaid / Le360

Le 26/03/2022 à 19h04

VidéoLa participation de Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences à Rabat lors d’un séminaire sur l’émancipation de la femme n’est pas passé inaperçue. Il a interpellé le gouvernement sur la question du relèvement du taux de la participation de la femme dans le monde du travail.

«Le gouvernement est interpellé à réfléchir sur les moyens de pouvoir pousser à 30%, au lieu de 20% actuellement, le taux de travail de la femme dans la vie active», a affirmé le ministre lors d’une rencontre internationale organisée à Rabat par la Fédération Resofem pour la promotion du statut économique des femmes au Maroc, sous le thème «La femme au coeur du processus d’émergence du Maroc. Quelles stratégies et quels leviers?».

Younes Sekkouri a livré des idées pour parvenir à résoudre cette équation en proposant de se pencher d’abord sur les questions du travail partiel, du télétravail, celui-ci ayant prouvé ses mérites, et des infrastructures. Le travail et l’autonomisation de la femme, ainsi que l’égalité ne se «décrètent pas uniquement par des lois, mais se développent également à travers des budgets et des investissements», a estimé le ministre devant une assistance nombreuse composée notamment de femmes leaders dans les domaines politique, économique et culturel.

La rencontre du Resofem a également vu la participation de Véronique Petit, ambassadrice de Belgique au Maroc, qui s’est réjouie des efforts du Maroc en la matière, de Mohammed Dardouri, wali, coordinateur national de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), de Mounir Bensalah, secrétaire général du CNDH, de Nezha Skalli, ex-ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, et de Neila Tazi, présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives issue de la CGEM.

La séance d’ouverture a été assurée par des interventions de Fathia Bennis, co-présidente du Resofem et par Abdellatif Komat, doyen de la Faculté de droit de Casablanca et co-président de la même fédération.

Les participants, parmi lesquels figurait Sabah Chraibi, présidente d’honneur de Resofem, ont débattu de plusieurs thèmes ayant trait à «la promotion de la position de la femme comme vecteur de réduction des inégalités», «les leviers pour la promotion de la participation de la femme marocaine dans l’activité économique» et «le genre dans le monde: une vision partagée du futur».

Il faut rappeler que Resofem est une fédération engagée dans la défense des droits des femmes et leur intégration socio-économique, ainsi que dans la promotion de l'employabilité des jeunes et de l'entrepreneuriat féminin. Elle mène des réflexions sur les problèmes qui entravent l'inclusion des femmes dans tous les secteurs confondus et leurs participations au développement économique, social et environnemental national.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 26/03/2022 à 19h04