"Zéro mika": quelles alternatives?

DR

Revue de presseKiosque360. Fini, les sacs en plastique! Mais quels seront les produits de substitution? Quel accompagnement pour la filière de la plasturgie? Quelques éléments de réponses.

Le 20/11/2016 à 07h41

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, a dévoilé la feuille de route censée assurer une transition fluide vers un sachet 100% respectueux de l'environnement, l'objectif étant d'inciter les consommateurs à adopter de bonnes pratiques visant à bannir le recours aux sacs en plastique. A partir du 1er juillet, le papier emballage se substituera au sac plastique à usage unique dans la grande distribution et auprès du commerce de proximité. Le tupperware en verre remplacera le sac pour la congélation d'aliments. D'autres articles prendront également le relais, tels que les sacs tissés, les cabas ou encore le chariot de course. Ce qui annonce une pléthore d'opportunités et de marchés à prendre par les industriels, coopératives, artisans... A l'heure où la grande distribution se prépare à bannir définitivement les sachets en plastique, rien n'a encore été entrepris, cependant, auprès des petits commerçants (épiciers, bouchers, poissonniers, marchands de fruits et légumes...).

Pour autant, selon L'Economiste dans son édition du jeudi 23 juin, les propos du ministre sont sans équivoque: “Toute la logistique de distribution est prête”. Le défi est de sensibiliser les commerçants et les ménages pour déployer l'alternative au plastique à plus grande échelle. En attendant la généralisation des produits de substitution, les consommateurs sont appelés à reprendre d'anciennes habitudes, dont l'utilisation des paniers traditionnels.

Selon le ministère de l'Industrie, les besoins en sacs papier sont estimés entre 8 et 9 milliards d'unités. Les sacs isothermes et ceux destinés à la congélation, en revanche, sont épargnés. Pour encourager les opérateurs de la filière plasturgie à s'aligner sur les nouvelles exigences, l'Etat consacre une enveloppe de 200 millions de dirhams et toute une batterie de mesures, dont la mise en conformité des unités de productions existantes ou encore le renforcement de la compétitivité. Sur les 44 entreprises qui ont répondu à l'appel, 38 sont éligibles, et 5 d'entre elles bénéficient d'un programme d'accompagnement sur le terrain. Le financement pour les entreprises réalisant 30% de leur chiffre d'affaires dans la production des sacs désormais interdits est de l'ordre de 14 millions de dirhams.

Par Sanae El Asrawi
Le 20/11/2016 à 07h41