Au Maroc, les sacs en plastique font de la résistance, trois ans après leur interdiction. Même si les saisies se sont multipliées depuis, elles n’ont toutefois pas pu mettre définitivement un terme à ces produits qui génèrent des déchets fortement nuisibles pour l’environnement.
Pour remédier à cette situation, le ministère de l’Industrie souhaite introduire des amendements à la loi régissant cette interdiction et qui avait été mise en place en 2015. D’après l’Economiste, dans son édition du lundi 7 janvier, un nouveau texte a été adopté par le Conseil de gouvernement jeudi dernier, qui vise à verrouiller davantage le dispositif réglementaire. La même source explique que les promoteurs du nouveau texte le justifient par une volonté de disposer d’un arsenal juridique «fort et flexible», permettant aux pouvoirs publics de décimer définitivement les sacs en plastique.
Pour ce faire, le nouveau dispositif prévoit de nouvelles définitions des matières premières en plastique et une meilleure maitrise du travail industriel à travers le dépôt d’une déclaration auprès de la tutelle pour l’informer de la nature de l’activité nécessitant ces produits. En plus du renforcement des sanctions, le nouveau texte introduit également de nouvelles dispositions pour limiter l’usage «autorisé» des sacs en plastique entre industriels et importateurs, ainsi que pour renforcer la transparence des contrôles effectués dans ce cadre.
Il reste maintenant à savoir si ce texte suffira à abolir définitivement l’usage de ces sacs, dans la mesure où trois ans déjà se sont écoulés depuis leur interdiction alors qu’ils continuent à faire partie du quotidien des consommateurs. Une preuve d’échec des mesures entreprises jusque-là et qui n’est pas prêt d’être résolu. En effet, comme le rappelle l’Economiste, il faudra encore du temps pour que la nouvelle réglementation, censée être plus stricte, ne soit approuvée par le Parlement et qu’elle puisse être appliquée. Et même quand ce sera le cas, rien ne garantit qu’elle en finira avec l’usage des sacs en plastique qui, comme le prouvent les saisies effectuées jusque-là, sont souvent produits par des ateliers clandestins.