Etude. Les Françaises à la plage: ni trop nues, ni trop voilées

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Selon une récente enquête d'opinions réalisée par l'institut Ifop sur plus de 5.000 Européennes, dont un millier de Françaises, ces dernières se révèlent de plus en plus réticentes au bronzage topless.

Le 26/07/2019 à 12h11

Il est bien loin le temps des «Bronzés au Club Med». Ni trop couvertes, ni trop peu, pourrait-être le nouveau credo qui résume le mieux la tendance des françaises, à se dévoiler de moins en moins une fois l’été venu.

En effet, selon cette étude moins de 20% des Françaises de moins de 50 ans enlèvent le haut sur la plage, contre 28% il y a dix ans et 43% en 1984.

En comparaison avec leurs voisines, les Françaises font office de femmes pudiques. En effet, 48% des Espagnoles disent pratiquer le seins-nus et 34% des Allemandes.

Les raisons de cette frilosité? Les femmes de 18 à 25 ans évoquent la crainte du harcèlement, la peur qu'on critique leur corps ou encore celle que des hommes les regardent avec insistance pour expliquer leur décision d'éviter le monokini.

Ajoutez à cela les méfaits du marketing et des réseaux sociaux qui font l’apologie d’un idéal féminin ultra-stéréotypé et quasi-irréaliste grâce à des photos photoshoppées, et vous obtenez une génération de femmes complexées par leur physique.

Toutefois, dans leur ensemble, et tous âges confondus, la première raison invoquée pour cacher leurs seins est cependant la crainte pour la santé.

En revanche, 68% des Françaises répondent "oui" à la question : "personnellement, est-ce que cela vous dérange de voir une femme en burkini ?".

Comme l’indique à juste titre l’enquête: "les tendances à la plage ne constituent en effet pas un sujet léger de sens comme on pourrait le penser, et le maillot de bain porte une symbolique lourde: le choix des habits au bord de la mer se fait en effet l’écho des combats politiques et sociétaux, au fil des décennies, et témoigne de l’état d’esprit des femmes et de leur volonté de libérer et/ou d’avoir le contrôle de leur corps, notamment vis à vis du regard masculin."

Par Zineb Ibnouzahir
Le 26/07/2019 à 12h11