Projetons-nous dans une dimension parallèle à la nôtre… dans une voie lactée, semblable à notre galaxie… sur une petite bille bleue qui ressemble comme deux gouttes d’océan à notre bonne vieille terre… et où se trouve un pays nommé Algérie.
Les dirigeants de cette fabuleuse Algérie, dans ce monde enchanté, sont des chibanis, traduisons pour les francophones exclusifs, des vieux croûlants, dont la datation au carbone 14 vacille entre l’ère jurassienne et l’époque d'Homo sapiens. Cette gérontocratie reste persuadée que son peuple vit dans un îlot coupé du monde, qui pourrait encore croire que le Sputnik est encore le seul satellite en orbite autour de la planète. Ils ont donc décidé de faire de la désinformation une politique d’Etat, en croyant désespérément que leur peuple va gober leur chapelet de fake news, destiné à faire passer l’Algérie pour une puissance continentale, voire intergalactique dans l’univers de Georges Lucas.
Dans cette dimension parallèle, l’épidémie du coronavirus sévit aussi depuis l’an 20.200 et fait encore des dégâts en 20.210. Sauf que l’unité de mesure pour les contaminations et les décès est très différente de la nôtre. Il faut au moins rajouter un zéro aux statistiques officielles pour faire une conversion, avec l’échelle de valeur de notre monde réel.
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Un des plus éminents scientifiques de cette Algérie des hommes vert-kaki s’appelle le professeur Ryad Mahyaoui. Il est membre d'un (pas très) rassurant "conseil scientifique" chargé du suivi de la pandémie dans ce pays des merveilles. Ce scientifique, cousin par alliance du docteur Folamour, est tellement à jour des dernières évolutions des recherches en matière de vaccination qu’il croit encore qu’aucun pays africain n’a encore reçu le vaccin contre le Covid-190…
Intervenant dans un forum organisé par le quotidien Echaab et repris par le (très moyennement) crédible quotidien Le Soir d’Algérie, ce supposé scientifique chante des berceuses au peuple d'Algérie, pour tenter de lui faire croire que le flou qui règne en matière de campagne de vaccination algérienne est à l'image de la situation mondiale. C’est à peine s’il n’a pas osé dégainer le conte de fée selon lequel le cinquième descendant de Serguei Korolev débarquerait en Dreamliner à l’aéroport militaire de Blida, chargé de 650 millions de doses du Sputnik V, le vaccin développé par la Russie et pour lequel il va falloir attendre une autre vie pour le recevoir, et, enfin, le faire administrer…
En même temps, les Algériens ne peuvent pas vraiment en vouloir au flamboyant professeur Mahyaoui. Aucun média du pays n’a fait écho de la réception par le Maroc de son premier lot de vaccins, alors que les diplomates indiens (c'est en effet en Inde, et plus précisément à Bombay, que le vaccin AstraZeneca est fabriqué sous licence) confirmaient; 24 heures plus tôt, que le Royaume a reçu son premier lot de vaccins.... Et alors que plusieurs agences internationales l'ont elles aussi annoncé. De plus, ce n’est pas la faute de ce scientifique s’il déforme la réalité, puisqu’on lui a inoculé dès sa première année de médecine le virus de la marocophobie. Une infection nosocomiale, d'ailleurs la plus répandue dans les sphères du pouvoir en Algérie.