«Dans cette nouvelle ère de rivalité accrue entre grandes puissances, d'alliances changeantes et de concurrence mondiale pour les ressources, un pays se distingue comme un partenaire américain fiable et influent à la fois au Moyen-Orient et en Afrique: le Maroc», relève, dans un article d’opinion, publié mercredi 10 août 2022, l’ancien journaliste vétéran de CNN et actuel stratège senior en communication, Lonzo Cook.
Revenant sur l'évolution de la situation diplomatique au Proche-Orient, le journaliste souligne «le rôle central du Royaume dans la politique américaine de renforcement des liens avec des alliés stratégiques clés» au niveau de la région.
Le magazine américain évoque «un signe visible du rôle croissant et substantiel que le Maroc joue en tant que passerelle entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient (particulièrement en Afrique du Nord), et en tant que porte d'entrée des Etats-Unis et de l'Europe vers l'Afrique».
Sur le plan économique, l’auteur relève que «la position stratégique du Maroc, à 14 kilomètres seulement de l'Espagne, ainsi que ses excellentes infrastructures de transport, en font une plaque tournante en plein essor pour le commerce Europe-Afrique».
«Contrairement à ses voisins, le Maroc a connu des décennies de stabilité politique. Ses antécédents de croissance économique stable ont créé une classe moyenne en pleine croissance, et le pays a réalisé des avancées constantes des principaux indices de développement social et économique», rappelle le magazine américain, notant que ces fondements économiques et politiques sous-tendent l'émergence du Maroc en tant que «lien stratégique fiable» entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient ainsi que l'ensemble du continent africain.
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Evoquant la reprise des liens diplomatiques entre le Maroc et Israël, l’auteur de l’article relève l’évolution de la coopération dans différents domaines entre les deux pays «étroitement alliés» aux Etats-Unis, faisant observer que «l'influence subtile, mais grandissante de la diplomatie marocaine dans la région a été démontrée plus tôt cette année par rapport à l'une des lignes de fracture les plus insolubles du Moyen-Orient moderne: les relations israélo-palestiniennes». Le magazine américain souligne que «les diplomates marocains ont tenu des mois de négociations patientes avec toutes les parties prenantes, afin d'obtenir un accord pour l'ouverture élargie du pont Allenby, le passage frontalier crucial entre la Jordanie et Israël», rappelant que le roi Mohammed VI «s'est personnellement impliqué pour contribuer à mener à bien ces pourparlers».
«Que le Maroc soit considéré comme un médiateur honnête par toutes les parties est un reflet du professionnalisme discret de son corps diplomatique ainsi que la crédibilité et le respect que le pays et son Roi ont acquis dans toute la région», ajoute la même source, notant que «ce respect découle de la longue histoire de tolérance religieuse du Maroc, ainsi que de sa tradition d'engagement constructif à l'étranger avec des gouvernements et des systèmes politiques de courants très différents».
Selon le magazine, «cette combinaison de capacités stratégiques et commerciales fait du Maroc un partenaire de plus en plus important pour les Etats-Unis et leurs alliés, capable de canaliser et d'amplifier les objectifs politiques américains partagés par le Royaume».
Après avoir rappelé les liens solides et séculaires unissant Rabat et Washington, l’auteur de l’article souligne qu’il appartient aux Etats-Unis de «reconnaître et d'exploiter les formidables opportunités offertes par leur partenariat de longue date» avec le Maroc.