Dans un article publié sous le titre «Un voyage à travers les oasis en voie de disparition du Maroc», le quotidien constate l'effet combiné de la sécheresse et des nouveaux systèmes agricoles intensifs sur la survie des oasis.
«La crise à laquelle sont confrontées ces oasis n'est pas une anomalie au Maroc, où les sécheresses aggravées par le changement climatique détruisent des écosystèmes autrefois robustes», souligne le quotidien.
«Ce sont des écosystèmes qui ont résisté à tous les impacts du changement climatique au fil du temps», constate Youssef Brouziyne, le représentant de l'International Water Management Institute pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, dans une déclaration au journal américain.
Et de noter que les scientifiques étudient les oasis pour comprendre comment rendre d'autres écosystèmes plus résilients.
«Toutefois, le manque de pluie, ainsi que les nouveaux systèmes agricoles intensifs, ont mis en péril l'équilibre,», ajoute le quotidien.
«Quand le palmier meurt, l'oasis disparaît», note, de son côté, Aomar Boum, anthropologue à l'Université de Californie à Los Angeles, spécialisé dans le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
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La situation risque d'empirer, met en garde le quotidien, qui rappelle que d'ici 2100, les précipitations annuelles devraient diminuer de 30 % dans les régions sahariennes, qui abritent de nombreuses oasis du pays.
«L'assèchement du sol a contribué à la mort d'environ les deux tiers des 14 millions de palmiers dattiers du Maroc au cours du siècle dernier», ajoute le quotidien.
«Les palmiers dattiers sont des cultures très tolérantes à la chaleur, mais leur productivité peut décliner lorsque les températures dépassent certains seuils ou quand des températures chaudes prévalent pendant de longues périodes», souligne Fatima Driouech, climatologue marocaine et vice-présidente du groupe de travail du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.
Des efforts sont en cours pour préserver les oasis et leurs traditions, ajoute le grand tirage américain, soulignant que les défenseurs de l'environnement ont lancé des initiatives pour restaurer les palmeraies et améliorer l'utilisation de l'eau disponible.
Dans la ville de Skoura, les apiculteurs travaillent pour protéger l'abeille jaune en voie de disparition, qui est vitale pour la biodiversité unique de la région, fait savoir le quotidien.
«Le rétrécissement de ces oasis est un autre sombre présage pour un monde qui se réchauffe», fait remarquer le quotidien, qui rappelle que pendant des siècles, les oasis marocaines ont fait partie de la route commerciale qui reliait les économies subsahariennes à l'Afrique du Nord et à la Méditerranée.