«Les déclarations d’Iglesias sont une grave erreur qui peut avoir des conséquences dramatiques». C’est ainsi que Francisco Marhuenda, éditorialiste à la Razon, réagit au très controversé tweet du deuxième vice-président, Pablo Iglesias Turrion, où il prend fait et cause pour les revendications du Polisario au sujet de l’organisation d’un référendum au Sahara. Cette option est caduque depuis près d’une vingtaine d’années selon les résolutions du Conseil de sécurité, mais ce haut responsable espagnol ne semble pas avoir révisé la littérature onusienne depuis 1995.
Son tweet a d’ailleurs suscité l’indignation de plusieurs voix dans les milieux politiques espagnols qui raillent le secrétaire général de Podemos sur les positions chancelantes de sa formation politique, aujourd’hui partie intégrante de la coalition de gauche constituant le gouvernement de Pedro Sanchez.
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Comme eux, le journaliste de La Razon estime l’attitude d’Iglesias «irresponsable» et prend la bonne mesure des conséquences qu’elle pourrait engendrer dans les relations de bon voisinage entre l’Espagne et le Maroc. «Ce n’est pas le rôle du vice-président de provoquer une crise grave pour notre politique étrangère avec un pays fondamental pour l’Espagne», écrit Francisco Marhuenda. Et d’enfoncer le clou: «c’est une énorme absurdité que d’essayer de résoudre un conflit enraciné depuis des décennies avec quatre phrases».
Pour l’auteur de cet article, qui exprime la position de plusieurs figures politiques espagnoles, la seule solution au conflit du Sahara «est de concilier les intérêts des deux parties avec une autonomie qui peut être acceptée par le Maroc, afin d’éviter d’ouvrir de nouveaux conflits». Il reconnait et admet clairement la responsabilité de l’Espagne dans ce conflit de décolonisation, même si, pour l’expliquer, il prend parfois des raccourcis historiques. Mais cela est une autre histoire.